Poème : La pluie

Publié le par M. P.

               La pluie

 

Aux soirs de brume glissant sur le chemin

Imbibé de chaleur, le soleil s’est éteint

Laissant venir la nuit dans l’horizon qui luit

Et par un florilège de verts évanouis

Le ciel se couvre d’un éventail aux teintes sombres

Dans un décor obscur envahi par des ombres

Les hirondelles se dispersent puis reviennent

En dansant dans les airs une valse de Vienne

Dans les feuillages affolés, le vent rouspète

Puis, soudain, le ciel craque, c’est la tempête 

Qui embrase la terre de lueurs foudroyantes

Déversant un torrent de larmes bouleversantes

Aussitôt la fraîcheur envahit le dehors

Qui se drape d’un voile. De l’aquarelle en sort

Une ambiance feutrée, pans lamés ruisselant

Sur la nature étourdie par le vent.

Après l’averse, les feuilles gardent l’eau de pluie

Formant un tabernacle où les moineaux pépient

Quand la mésange traque limaces et escargots

Les parfums de garrigue réveillent les étourneaux.

Un léger cliquetis coule encore sans trêve

Le vent laisse la nuit évaporer ses rêves

La nature s’abreuve à outrance et revit

Épousant tous ses sucs la vigne boit, elle rit.

Le calme est revenu dans un dernier frisson

La nuit semble flirter avec le vent fripon

D’un été finissant sur une orographie

Où mon coeur, cette fois, rend hommage à la pluie.

 

Publié dans poétiques

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