"L’estacade"

Publié le par M. G.

"L’estacade"

 

L’estacade de Capbreton, dans les Landes : cette avancée en bois vers l’océan, permettant aux promeneurs ou aux pêcheurs de rentrer, plus profond, dans la mer. Cette estacade a été construite sous Napoléon III, fin du XIXe siècle, en signe de reconnaissance et d’importance pour les locaux, les « croque-maïs », comme on les surnomme.
« L’estacade » : dans le mot, il y a une sonorité proche d’ « attaquer », comme s’il fallait « attaquer » les vagues déferlantes, les provoquer, guerroyer avec elles.
Au bout de cet ouvrage, de cette jetée, il y a le phare ; la nuit, ce détail devient indispensable ; il indique aux marins, aux bateaux, l’entrée du canal du Boucarot ; « Boucarot » vient du gascon « bouca » et signifie « bouche » ou « embouchure » par extension.
Combien de photos ont été prises à cet endroit, avec divers bateaux : hors bords, chalutiers, voiliers, zodiacs…
Combien d’enfants se sont amusés avec les interstices des planches de sol ? Combien se sont fait peur, d’ailleurs, avec la chaussure coincée ?
Combien ont suivi, du regard, les gens qui cherchent opportunément les moules et les crustacés, parmi les rochers ?
Combien se sont arrêtés, auprès du pécheur, pour simplement l’observer  ou  lui poser la question fatidique : « ça mords ? »
L’an dernier, la tempête a été redoutable, cruelle  et l’estacade a reçu …l’estocade, si fort qu’une partie de l’édifice s’est écroulée. Aujourd’hui, je crois que la jetée a été restaurée. Tout est redevenu comme avant.
Tant que l’estacade vivra,
mes souvenirs de vacances d’enfant vivront…
 

Publié dans quotidiens

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