Roman : La mystérieuse robe blanche (14)

Publié le par M. P.

Roman :
               La mystérieuse robe blanche
                                         

                                            Martine POUTOU

14

De ce pas, il avait pris le téléphone, expliquant la situation au policier, lui exprimant sa tourmente face à cette lettre inquiétante.
De son côté, aucune disparition n’ayant été faite à ce jour, le fonctionnaire avait pris note de sa déclaration, leur disant qu’ils passeraient voir à l’occasion. Rien ne semblait les avoir véritablement alarmés, et Tédéric en fut un peu soulagé.
Fallait-il prendre cette lettre au sérieux ?
Pour tout dire, elle ne le laissait pas indifférent.
Ces coupures de presse l’envahissaient d’un sentiment acerbe, ces mots obsédants englués dans ses pensées.
Qui pouvait bien avoir glissé ce courrier dans la boite ?
Ce mystère l’intriguait à tel point qu’il avait eu du mal à trouver le sommeil.
Puis, les jours avaient filé sans que rien d’autres ne se passe. Finalement, quelqu’un avait téléphoné du commissariat d’Ossun, l’informant qu’ils ne passeraient pas constater les faits.
Ils avaient beaucoup de travail, des priorités s’imposant à eux et surtout, aucun constat de disparition n’avait été relevé à ce jour.
Ils pouvaient tout supposer, y compris que des jeunes auraient voulu simplement s’amuser. Ils lui conseillaient de mettre le vêtement de côté au cas où il le gênerait.
Mais Tédéric n’en avait rien fait.

Aux vignes, la robe avait subi les dernières pluies d’avril et Tédéric avait fini par la mettre à l’abri, sous le toit de la grange. Elle séchait au soleil, suspendue à l’échelle de meunier, attendant que quelqu’un vienne la récupérer.
Mais en vain, les jours avaient passé sans que rien ne vienne modifier ce tableau intriguant.
Le mois de mai était venu fleurir le jardin, resplendissant sous la lumière vive de ces jours printaniers.
Les murs de la maison, d’où pendaient quelques grappes de glycines, respiraient leurs effluves, éthérisés par le vent.
La cueillette des fraises avait occupé l’après-midi de Lison. Bientôt les framboises feraient, elles aussi, leurs apparitions, tout cela pour le plaisir des yeux autant que des papilles.
Ce jour-là, au retour d’une de ses promenades, Tédéric eut la surprise de trouver une autre missive similaire à la précédente :

MESSAGE…
PAS LA PEINE D’APPELER LA POLICE !
UNE AMIE QUI VOUS VEUT DU BIEN …


Ce courrier, moins inquiétant, n’en était pas moins mystérieux.
Que signifiait cette mise en scène ? Qui était ce messager ?

 

(A suivre)

 

Publié dans culturels

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