Aujourd’hui, j’ai coupé …
Aujourd’hui, j’ai coupé …
A la pause repas, j’ai coupé les ponts avec la routine.
J’en avais besoin car j’étouffais, dans cet enclos de vantards, cette usine de prétentieux, cette entreprise du CAC40, alors qu’autour de nous, le chômage augmente.
Les travailleurs s’appauvrissent.
La délinquance augmente.
Je suis sorti manger un sandwich, un simple sandwich… mais si bon, (poulet crudités à 4.10 euros) à l’extérieur ; je donne le prix pour ceux qui ont oublié.
J’en ai profité pour ressentir avec mes yeux, mes oreilles, mon nez…
Ou retrouver la curiosité, l’air frais et régénérateur de la liberté…
L’art de marcher sur le bord de route, sous une bruine humide, sous un parapluie de fortune…
Observer les constructions immobilières se dresser…
La voierie en train de se refaire un lifting, les engins de chantier paradant … Je me suis oxygéné.
J’en ai profité, ensuite, pour boire un café chaud, au bar, avec un ancien collègue de la Direction qualité.
Parler du temps qui passe, passe, passe…
Des gens qui changent de rôle, pour ne pas dire d’identité, sans s’en rendre compte ; l’entreprise est un grand lieu de théâtre.
Des visages de façades et de la réalité !
Avec mon ami fortuit, ce fut un entretien constructif doublé d’une écoute réciproque.
Je me suis confié… et lui aussi, du même coup ; la conclusion commune fut : d’autres valeurs sont arrivées aujourd’hui, différentes de celles que nous avons connues il y a quelques années , le Groupe est en train de nous manger tout cru… mais, je vous laisse continuer l’histoire , on a peut-être la même ….
Aujourd’hui, j’ai coupé…