Les trois coups... (8)
Le repas de la troupe
Le repas est un moment très apprécié par les acteurs.
Il se déroule, rituellement, 2 heures avant le début de la pièce, juste après le montage du décor, parfois en compagnie de nos hôtes. L’idée du « graillou » avant le spectacle, est issue d’une volonté de Brigitte, notre « scribe égyptien », qui, pour éviter l’hypoglycémie à laquelle elle est hélas sujette, nous engage à manger avant l’épisode théâtral. Pour tout vous avouer… ça nous convient bien à tous.
Parfois, nous mangeons froid, (sans idée aucune de vengeance) parfois nous mangeons chaud (sans les marrons) ; ça dépend de l’organisation locale dont nous sommes entièrement dépendants.
Nous posons nos arrière-trains autour de la table, par affinités ou par le jeu du hasard. Le diner est pris en compagnie de l’équipe technique, c’est bien normal, composée des ingénieurs du son, du régisseur et décorateur ou chef des lumières.
« Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger » disait Molière dans l’une de ses pièces.
A table, je surveille la quantité d’alcool consommé car il peut désinhiber et annihiler le trac, porteur d’énergie et si nécessaire au jeu d’acteur.
A table, il nous est arrivé, au long de nos péripéties de bohème, de chanter des standards des années 80, pour faire naitre la bonne humeur dans le groupe ; A Igon, Clément nous avait passé des chants de fêtes de Bayonne durant la mangeaille, ce qui eut le don de nous porter haut dans la forme du moral, avant la guerre.
Quand on arrive à l’heure du café, en général, nous ne sommes pas loin de 20h, et, instantanément, nous nous levons pour nous rendre à l’envers du décor pour nous costumer. Nous délaissons lâchement, mais un peu obligés quand même, nos camarades de table qui terminent de ranger la vaisselle avec nos accueillants.
Bon appétit, messieurs dames !