Les trois coups... (9)
Les décors
Le célèbre acteur et professeur d’art dramatique Louis JOUVET, notre idole en la matière, dit joliment d’eux : « ils sont le costume de la pièce ».
Les décors forment en effet l’univers clos, au sein duquel va « voleter » la troupe.
Aujourd’hui, on préfère, au mot « décor », le terme de « scénographie », avec la notion d’espace mental du comédien que représente la scène, ou le plateau.
Le décor est parfois composé d’un bureau, d’un fauteuil, de murs obligatoirement , de cadres … Chacun d’entre nous, les Exquis Mots, amène des éléments ou encore c’est Christian, dit « Bob le bricoleur », qui pense et construit la cheminée ;
Gilbert, dit « le chanteur », réalise l’escalier solide comme un roc
et Michel, dit « l’homme qui parlait à l’oreille des chevaux », l’arbre où se perchera le corbeau de La Fontaine. J’aime voir ce grand costaud, avec sa perceuse, en trois coups de cuillère à pot, fixer cette branche à la banquette pour former un perchoir d’oiseau noir, c’est magique !
Si l’on décor-tique le décor, le squelette comprend : la structure, composée de cadres, de portes, de tubes, de fenêtre, de rideaux
et il y a l’avant scène, avec le bandeau des « EXQUIS MOTS », semblable à l’étendard du bateau de pirates.
Il manque à l’heure actuelle, c’est vrai, un tapis de sol, une moquette qui atténuerait les bruits de pas. Ce projet fait l’objet d’une réflexion dans les prochains investissements.
Il y a les microphones suspendus, comme des bananes à leur bananier,
les projecteurs placés en hauteur comme des étoiles dans le ciel,
l’escalier qui donne vers les chambres… ou le paradis
et la porte battante qui délimite l’entrée de la cuisine, comme dans les « saloons » de LUCKY LUKE, avec les fameuses échauffourées qui se terminent par un bonhomme plongé directement dans l’abreuvoir à chevaux.
Il est reconnu que la scène transforme le comédien, surtout elle le grandit, en le faisant paraitre plus grand qu’il n’est en réalité.
L’envers des décors, on n’en parle pas pour le moment ; ça viendra plus tard. On y trouve les tableaux du son, des lumières… et les comédiens en attente d’entrer éminemment sur scène.
Dé-cor où des-corps se meuvent ! …