Roman : "Au cœur de la tempête" (9)
cœur
Pour ses quatorze ans, Rémi lui avait offert un vélomoteur. Désormais, elle irait au lycée par ses propres moyens.
Elle aimait bien l’école. Monsieur Genêts, son ancien maître lui avait donné de bonnes bases.
Elle savait que c’était grâce à lui qu’elle aimait le lycée. Tédéric Genêts avait fortement compati à sa douleur. A l’annonce de cet accident tragique qui avait bouleversé tout le village, ce maître s’était senti proche d’elle émotionnellement, sans pouvoir expliquer pourquoi. Cette fillette de nature hypersensible le touchait au plus haut point. Il la connaissait depuis son entrée au CP, où elle avait manifesté tant d’inquiétude à venir à l’école. Peut-être, cela l’avait-il ramené tout simplement à sa propre enfance où, accroché aux jupes de sa mère, il avait dû se résigner à la quitter, pour un temps qui lui paraissait terriblement long. Par la suite, il avait su aimer l’école et les livres étaient devenus sa passion.
Tout comme lui, Candice aimait lire et étudier, Léon et Pauline l’aidant au besoin.
Mais elle souhaitait se débrouiller seule, évitant de trop déranger. D’autant plus que Léon avait eu, ces derniers temps, des problèmes de santé.
Il avait été hospitalisé d’urgence pour une thrombose. Tous avaient eu très peur pour lui.
Petit à petit, sa santé s’était améliorée.
Peu à peu, il reprenait des forces. Chaque matin, à moins qu’il ne pleuve, Léon partait marcher dans les bois.
Quelquefois, Candice et Michka l’accompagnaient dans ses promenades. Ce chien, toujours partant, était, sans aucun doute, le plus heureux des trois. Si bien que, dès qu’il entendait prononcer le mot « Léon », il partait comme un fou, tournant en rond dans la cour, se mettant à courir à toute vitesse. Léon aurait aimé avoir un chien, mais cela n’aurait fait que compliquer leurs fréquents déplacements. Ils allaient régulièrement à Paris où vivaient leur fils et son épouse, ainsi que leur petite-fille, Inès. Ils se rendaient aussi régulièrement dans l’Hérault où ils avaient de la famille.
Un matin où Candice partit pour le lycée, elle dérapa en vélomoteur, glissant sur une plaque de verglas.
Fort heureusement, aucun véhicule n’étaient passés à ce moment là. Elle se retrouva, malgré tout, sur un brancard ; Fracture du tibia ! Les vacances de Pâques approchaient.
Elle les passerait donc la jambe au plâtre et ne retournerait au lycée qu’en septembre. En attendant, Léon et Pauline s’occuperaient d’elle en l’absence de Claire et de Rémi.
Léon allait tous les jours au lycée afin d’y récupérer ses cours en échange de ses devoirs.
Pauline, elle, lui préparait à manger et l’aidait à faire sa toilette. Elle avait vite pris goût à cette nouvelle façon de travailler et ses notes restaient tout à fait correctes.
Ainsi, son année scolaire s’achevait sans trop de difficultés et sa fracture n’était plus qu’un vieux souvenir.
Au fil des ans, sa scolarité s’était déroulée sans encombre.
(A SUIVRE)