Roman : "Au cœur de la tempête" (1)

Nous commençons à publier, ici, maintenant,
à raison de deux "chapîtres" par semaine (comme précédemment),
le nouveau roman (troisième) que Martine POUTOU vient d'achever.
Nous la remercions encore de l'honneur qu'elle nous fait là.
Quant à vous, fidèles lectrices, fidèles lecteurs,
nous vous laissons le découvrir au fil des semaines...
sans l'annoncer de commentaires personnels superflus.
Bonne lecture à tous.

Au cœur de la tempête
                                                         

                                                            Martine POUTOU
Sommaire

• La tempête
• La passion
• Le chaos
• Le combat
• Renouveau
• Glisse la plume

 

Ci-dessous, pages de couverture.

(1)

Au fil du temps, tout comme la rivière, le Rieutord, qui  berça mon enfance, ma vie s’écoule emportant avec elle un passé révolu, me laissant toutefois les souvenirs que je garde en moi comme un trésor.
Trésor serti dans la pierre de ces murs épais qui m’abritent,
dans cette maison, vieille de 400 ans, où je demeure.
Entourée des miens, de ma famille, de mes amis, je sens la vie qui va et qui m’emporte vers des jours nouveaux où ma toile se tisse, chaque fois un peu plus vers l’inconnu.
Dans mon village où il fait bon vivre, les temps modernes n’ont pas tout dévasté. Et malgré le peu d’agriculteurs qui sont restés actifs, les traditions demeurent.
Bien que les produits du terroir aient perdu un peu de leur saveur, ils restent toujours bien appréciables.
La vie glisse sur mes jours, et malgré les intempéries passées, je demeure confiante, sans quoi, l’on devient fou.
La vie, imprévisible, vous conduit parfois sur des chemins houleux sans que l’on sache très bien pourquoi on a pris le risque de s’y aventurer.
Alors, le destin vous emporte, vous aspire, vous projette, vous ensorcèle sans que vous n’y puissiez rien sinon se dire qu’il y a toujours les chemins de traverse, certains cachant parfois un vrai trésor.
Mais, dans ses manques, dans ses retranchements, dans ses colères, la vie vous tourmente souvent pour mieux y forger le bonheur d’un jour prochain qui vient soudain renaître des cendres du passé.