La librairie CHAPITRE...de Tarbes

Publié le par M. G.

La librairie CHAPITRE...de Tarbes

La librairie CHAPITRE a lourdement fermé ses portes,
les rideaux, ses yeux, se sont calamiteusement baissés, fermés,
 les murs sont aujourd’hui, comble de l’ironie, à louer !!!
Pour résumer, le corps est là, sans l’âme.
La belle ville de Tarbes perd un de ses poumons. La respiration, dans les semaines qui viennent,  va être plus difficile. La mort, sans ce centre d’air pur, cette soupape oxygénante, ce lieu d’ouverture d’esprit !… même si c’était un commerce.
Comment peut-on mettre en balance les idées de rentabilité économique et des idées de bonheur ou de bien-être; ce n’est pas imaginable ! Et pourtant…
Les derniers soubresauts de la bête, accompagnés de râles,  ont eu lieu récemment :
le spectacle pathétique fut gratuit, messieurs dames,
on pouvait venir assister au suicide en direct, avec roulements de tambours.
  Spectacle de rue désenchanté de clowns tristes, le personnel salarié s’est mobilisé, pour l’ultime révolte, devant la vitrine du magasin, debout sur une chaise, prenant à témoin les passants, avec un porte-voix…
Le résultat fut, hélas, ce que l’on sait aujourd’hui : un avorton de souris.
Où sont les lâches responsables d’une telle entreprise de démolition…
Comment vivent-ils aujourd’hui ?
Et les élus municipaux… Quel est leur réflexion sur le sujet?
Ils doivent être en séance de psychothérapie intense,
Psychanalyse profonde,
Cure puissance 10,
soins intensifs et intenses,
en réanimation grave…
C’est vrai qu’on parle beaucoup des petites librairies, de leur courage, mais quand même !… Celle-là, pour autant qu’elle soit grande, avait sa place aussi dans le paysage.
Je porterai demain une gerbe florale devant la vitrine,
 des fleurs blanches et pures,
avec une ceinture de papier
 sur laquelle sera marqué, en lettres majuscules :
 « CI GIT UN TEMPLE  DE LA CULTURE LACHEMENT ASSASSINE ».
Pour rappel, souffrons un peu : nous profitions d’un magasin très avenant avec, à l’intérieur à gauche les caisses de paiement, des agencements agréables de présentation des divers livres, objets,
 à droite, encore des livres, des BD, des disques,
 à l’étage, des livres encore… Je vous le dis, un paradis, un lieu d’élévation spirituelle pour tout le monde ! Le personnel, compétent, connaisseur, était posté à divers endroits, disponible ; pas de vigile suspicieux, ombre malfaisante du lecteur paralysé par l’idée d’être surveillé.
MORT AUX CONS ! comme disait RENAUD, « dans mon HLM ».
 

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