Roman : "Au cœur de la tempête" (22)
II - La passion
Passion ! Feu de paille
Sur la grève éblouissante,
Frénésie aveugle.
Ô combien elle pouvait l’aimer cet homme au regard noir et mystérieux !
C’était, pour elle, tellement agréable de le satisfaire. Lorsqu’il était radieux, même ses yeux étincelaient de joie. Et comme il était beau ! Le teint halé et la mine reposée rajoutaient du charme à sa superbe.
A leur retour de Collioure, elle s’empressa d’ouvrir le courrier envoyé par Claire et Rémi. Ils les attendaient avec impatience pour le baptême de Faustine, dont Candice serait la marraine.
Ce dimanche 28 août allait permettre à tous de se retrouver, ainsi que les Thieulet, bien évidemment invités.
La présence de leur fils Daniel, le père d’Inès, élu comme parrain, promettait une journée où la bonne humeur serait à l’honneur.
En effet, Daniel avait le don de faire rire.
D’une part, par ses talents d’imitateur, et d’autres parts, par ses jeux de mots et ses calembours aussi spontanés que personnels.
Joël et Daniel ne se connaissant pas, Candice espérait que leur entente serait sans failles.
Ainsi, elle allait revoir toute la troupe :
Inès, qu’elle n’avait pas revue depuis trop longtemps et qui avait pu obtenir quelques jours de congés.
Et Faustine, qui lui manquait terriblement !
Tous seraient au rendez-vous !
Et ce jour approchait, lui laissant du baume au cœur.
Ce fut alors une joie réelle de se retrouver là, tous réunis autour de la grande table monastère en chêne massif. Candice eut l’impression qu’il y avait longtemps qu’elle n’était pas venue en ce lieu qu’elle redécouvrait différemment.
Pourtant, rien n’avait changé.
Michka était toujours aussi hardi.
Rémi, l’ayant entendu aboyer, avait débarqué aussi sec, les accueillant à bras ouverts, les yeux embués de larmes :
- Tu as bonne mine, petite sœur ! Lui avait-il susurré en la serrant tout contre lui.
En effet, les rayons du soleil méditerranéen avaient éclaboussé sa peau de son hâle doré.
Tous l’avaient remarqué.
Elle leur avait alors dépeint ce luxe flamboyant s’immisçant dans la douceur des paysages.
Elle avait revu Inès, sa douce amie d’enfance à qui elle avait présenté Joël. Bien évidemment séduite par son charme, elle lui avoua qu’elle lui trouvait un look d’enfer et elles en avaient ri sous cape.
Mais c’est surtout sa petite Faustine, dont elle avait pleinement profité, qui l’avait comblée de joie.
Comme elle avait changé depuis sa dernière visite ! Maintenant, elle faisait de grands sourires et gazouillait continûment. La journée fut radieuse !
Ils prirent l’apéritif au jardin. Joël et Rémi avaient peu conversé. Daniel, fidèle à lui-même, avait diverti l’assistance par quelques comiques anecdotes.