Regards philosophiques (234)
Thème :
« L'intelligence artificielle
va-t-elle nous dominer ? »
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► Il y a tout de même des scientifiques qui alertent, ceux qu’on appelle « les lanceurs d’alerte ». Mais, qui les écoute, qui les relaie, là, c’est un vrai problème. Ici, on débat, on réfléchit sur ces sujets, sur leurs évolutions dans notre société, mais que faire d’autre ? Et nous savons que nombre de scientifiques sont financièrement intéressés dans ces nouveaux développements, et qu’ils ne veulent pas ou ne peuvent pas être les relais.
► On est tous un peu des profanes dans ces domaines du numérique, de la recherche, mais cela ne nous empêche pas de porter de l’intérêt à ce sujet, de s’informer, d’informer à partir de ce qu’on a apprit, d’informer des avantages et des inconvénients, des éventuels dangers ; nous sommes une fois de plus face à ce que les grecs nommaient « le pharmakon », c’est-à-dire, quelque chose qui est tout à la fois remède et poison.
► Dans un film de science-fiction récent [sorti le 25 juin 2014], Transcendance, l’I.A. a pris une telle puissance, qu’elle ne sait plus où s’arrêter ; elle a créé des hommes hybrides qui prennent le pouvoir sur les hommes, il ne reste qu’une solution, neutraliser Internet en propageant un virus imparable, qui détruit tous les disques durs sur terre.
Imaginons un instant que toute notre vie économique et sociale soit confiée aux ordinateurs et que survienne une panne énorme et mondiale, un bug. Alors, les avions ne peuvent plus atterrir, comme cela s’est passé récemment à Londres Heathrow (pendant une heure). Un virus qui infecterait tous les disques durs, qui ferait bugger tout le réseau, et ce sont les bateaux qui ne peuvent plus se diriger, des avions qui ne peuvent plus atterrir, plus d’électricité, plus de chauffage, plus de communication, et à court terme la queue devant les magasins d’alimentation.
Nous sommes à la limite d’une arme de guerre et d’une arme fatale aux mains du terrorisme.
A la fin du film Transcendance, tout ce qui est informatique s’est autodétruit, des smartphones sont dans les poubelles, quelqu’un a calé une porte avec un ordinateur portable. Le monde est revenu des siècles en arrière, plus de sources d’énergie, plus d’électricité ; c’est le black out total, mondial.
Nous sommes à la limite d’une arme de guerre et d’une arme fatale aux mains du terrorisme.
A la fin du film Transcendance, tout ce qui est informatique s’est autodétruit, des smartphones sont dans les poubelles, quelqu’un a calé une porte avec un ordinateur portable. Le monde est revenu des siècles en arrière, plus de sources d’énergie, plus d’électricité ; c’est le black out total, mondial.
Maintenant, ne nous laissons pas trop abuser, restons optimistes : nulle intelligence artificielle ne prendra le pouvoir ; ce sera toujours ceux qui auront la main mise sur ces intelligences qui pourront prendre plus de pouvoir. Derrière chaque intelligence artificielle, il y a un, ou des chercheurs, des programmateurs au service d’un organisme ; nul système ne va se créer ex nihilo, ou alors, on nous refait le coup de la création.
► Pour qu’il y ait des contre pouvoirs possibles, pour qu’il y ait une prise de conscience du commun des mortels, il faut un discours moins complexe ; il faut que ce soit un peu plus vulgarisé pour que tout le monde comprenne les enjeux.
► Dans un débat sur France Culture, des philosophes nous mettent en garde sur un aspect dangereux quant à tous les nouveaux systèmes que nous utiliserons. Ceux-là vont nous donner de plus en plus d’autonomie, de plus en plus d’indépendance ; de là, nous augmentons encore plus les comportements individualistes. C’est, nous disent-ils : « le risque d’un effritement du lien social », entraînant réduction des rapports humains, de la solidarité. Ce sont eux aussi, des lanceurs d’alerte.
(A SUIVRE)
Extraits de restitution d'un débat du café-philo
Avec nos remerciements