Roman : "Demain, fera-t-il beau ?" (2)
Roman :
"Demain, fera-t-il beau ?"
Martine POUTOU
2
Ne saurait-elle donc jamais guérir de ce passé, laissant les larmes vidanger sa peine, épurant la douleur jusqu’à en résorber l’abcès ?
A l’adolescence, Ambre avait eu besoin de suivre une analyse. Cela correspondait avec le début de sa puberté. Certains soirs, il lui arrivait d’éprouver, à la tombée du jour, un mal être inexpliqué, la laissant morne et nauséeuse. Parfois, prise de panique, elle pouvait aller jusqu’à perdre l’équilibre, se sentant oppressée, envahie d’une angoisse soudaine. Prise de vertige, elle avait alors du mal à respirer, un mal indéfini qui la rongeait au point de s’en trouver mal.
Un soir, elle avait failli se blesser, heurtant à peine l’angle de la table basse du salon, alors même qu’elle venait de perdre l’équilibre, se tenant la gorge comme pour mieux aller chercher sa respiration.
De ce jour, ses parents avaient décidé, en accord avec elle, de consulter un spécialiste capable de l’aider à la libérer de ses angoisses confuses.
Depuis, elle suivait une analyse chez un psychiatre palois. Il semblait alors que les choses étaient, peu à peu, rentrées dans l’ordre. Sans toutefois cesser les visites, elle avait réussi à espacer les consultations.
Ces interventions efficaces et bénéfiques avaient délibérément influencé le choix de son orientation, la motivant dans son cursus scolaire afin de poursuivre des études dans le domaine des sciences humaines.
Berceuse d’été
Des framboises et groseilles déjà presque oubliées
Aux dernières cerises décoiffant l'arbre vert
Restent les confitures, le miel et les gelées
Pour garder à nos bouches leur goût même en hiver.
Aux dernières cerises décoiffant l'arbre vert
Restent les confitures, le miel et les gelées
Pour garder à nos bouches leur goût même en hiver.
Sur le jeune pêcher, les pêches se balancent
J'ai volé la dernière, au diable le péché
Je respire la terre, la brise passe en silence
Me laissant aux narines les parfums de l'été.
J'ai volé la dernière, au diable le péché
Je respire la terre, la brise passe en silence
Me laissant aux narines les parfums de l'été.
La rosée matinale rend le vert plus brillant
Et le calme alentour veut que tout dorme encore
La grasse matinée permet d'avoir le temps
De nous laisser bercer du souffle de l'aurore.
Et le calme alentour veut que tout dorme encore
La grasse matinée permet d'avoir le temps
De nous laisser bercer du souffle de l'aurore.
Je revois les pommiers teintés de rose ou blanc
Qui semblaient tacheter la voûte bleu saphir
La vigne va verser du vin rouge ou du blanc
Et à la St Michel du champagne ou du kir.
Qui semblaient tacheter la voûte bleu saphir
La vigne va verser du vin rouge ou du blanc
Et à la St Michel du champagne ou du kir.
L'été finit déjà, les colchiques le disent
Laissant place aux marrons, aux châtaignes grillées
J'ai du mal à penser que tant de gourmandises
Nous ferons patienter encore toute une année.
Laissant place aux marrons, aux châtaignes grillées
J'ai du mal à penser que tant de gourmandises
Nous ferons patienter encore toute une année.
La cloche de l'école reprend ses habitudes
N'oubliant surtout pas l'air des récréations
Elle chante l'automne au rythme des études
Mêlant mélancolie aux nuances des tons.
N'oubliant surtout pas l'air des récréations
Elle chante l'automne au rythme des études
Mêlant mélancolie aux nuances des tons.
(A SUIVRE)