Roman : "Demain, fera-t-il beau ?" (8)

Publié le par M. P.

Roman :
"Demain, fera-t-il beau ?"
                                                        
                                                       Martine POUTOU
 
8
Il est vrai qu’elles avaient 18 ans et la vie devant elles.
Elles avaient discuté longtemps encore.
Son amie, avait le don de l’apaiser :
- J’ai, moi aussi, quelque chose à te dire. Lui confia Jeanne. Je savais cela, mais sans preuve apparente. J’avais plus ou moins perçu cette liaison entre ces deux-là.
- Tu avais deviné ? Questionna Ambre.
- Pas exactement. Je savais simplement. Il faut que je t’explique. En fait, j’ai un don de voyance. Il y a peu de gens au courant de ce phénomène. Cela s’est révélé dans ma petite enfance. Mais, comme c’est difficile à croire, je préfère ne pas l’évoquer à n’importe qui. On pourrait me prendre pour une folle.
- Des dons de voyance ? Je n’en reviens pas ! Mais c’est super ! Raconte-moi.
- Et bien voilà, il m’est arrivé, parfois, de recevoir des messages plutôt surprenants qui me viennent de je ne sais où. Je ne peux expliquer ce phénomène. C’est ainsi !
Il y a quelques temps, j’ai voulu approfondir ce phénomène et je me suis initiée aux arts divinatoires.
Je travaille sur la taromancie moderne et lis l’avenir.
Par exemple, j’avais décelé une anomalie chez Lou et  la rupture était le thème majeur qui en sortait. Vis-à-vis de ton ami, Rafaël, je voyais un grand vide. A chaque fois que je pensais à votre couple, le mot néant surgissait spontanément. Je savais que ce garçon n’était pas fiable et qu’il ne te méritait pas. Je te l’avais dit à plusieurs reprises, je sentais les choses ainsi. Sache, que, dans un futur proche, l’Amour, le vrai t’attend. Le destin te promet de merveilleux moments.  Il te faudra attendre encore. C’est la notion de  jumeau  qui me vient à l’esprit.
Ce mot évoque sûrement ton double, ton autre.
Mais j’ai peu d’indices à te donner.
- Ambre était subjuguée par cette confession. Aussi étonnant que cela puisse paraître, elle était convaincue de la sincérité de son amie qui lui avait confié quelques anecdotes à ce sujet :
- La première fois que cela s’est produit, je devais avoir 5 ou 6 ans. Un soir, au restaurant de mes parents, un couple de personnes âgées dînaient à une table près du comptoir. J’avais alors dit à ma mère «  Le monsieur va tomber !»
Cette dernière n’ayant pas compris, n’en avait tenu cas. Sauf que, quelques instants après, le monsieur en question avait glissé subitement de sa chaise, faisant un malaise cardiaque. Une autre fois encore, l’année de mon CE1, j’avais dit à mes parents que la maîtresse allait avoir un bébé, une petite fille. Ma mère, la connaissant bien, lui avait relaté mes propos, ce qui l’avait alors fort amusé.
 
(A SUIVRE)
 

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