Roman : "Demain, fera-t-il beau ?" (24)

Publié le par M. P.

Roman :
"Demain, fera-t-il beau ?"
                                                        
                                                       Martine POUTOU
 
24
La réparation étant impossible. Malgré son insistance, Ambre l’avait quitté, sans regrets. Et maintenant, son cœur pleurait sur ce gâchis qui le laissait sans voix.
Ce dimanche était banal. Tout était statique. Même les quelques feuilles, accrochées encore aux arbres, ne bougeaient pas.
Ambre partait rejoindre Jeanne qui l’attendait impatiemment devant chez elle.
Il s’était mis à pleuvoir. Ambre se dit alors qu’elle n’aimerait plus jamais les dimanches.
Novembre venait de se vêtir de sa grisaille.
L’amour avait laissé quelques traces boueuses sur le chemin humide que le rideau de bruine rafraîchissait.
En attendant des jours meilleurs, les deux amies avaient scellé leur amitié naissante faite de confiance mutuelle et surtout, surtout, d’un grand réconfort qui leur tenait chaud au cœur.
A la fin du trimestre, Lou ayant raté ses partiels, avait quitté la fac pour entrer dans la vie active.
Elle travaillait, d’après les dires, dans un pub de la ville.
Quant à Jeanne et Ambre, leur témérité avait porté ses fruits.
Elles avaient, toutes deux, obtenu de très bons résultats, ceci les encourageant à continuer leur travail avec la même ardeur, toujours à la recherche d’informations nouvelles.
Par cela même, elles consolidaient également leurs acquis.
Elles prenaient du plaisir à travailler ensemble.
Leur complicité, riche de leur ouverture d’esprit et de leur empathie, enrichissait davantage leurs travaux personnels de par les échanges fructueux qu’elles entretenaient.
A Noël, chacune passeraient leurs vacances en famille.
L’hiver était bien là et la plainte du vent, dans les chênaies calcinées, s’égarait dans les fougères dentelées, poursuivant la dryade des bois, pour finir sa course sur la mousse fourbie par la rosée.  

 

 
(A SUIVRE)

Publié dans culturels

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