Roman : "Demain, fera-t-il beau ?" (28)

Publié le par M. P.

Roman :
"Demain, fera-t-il beau ?"
                                                        
                                                       Martine POUTOU
 
28
Dans la foule, elles reconnurent Bertrand, un de la bande.
Il avait feint de ne pas les voir.
Elles s’en approchèrent :
- Tu n’es pas avec les autres ? Questionna Ambre, presto, lui tapotant l’épaule. 
- Théoriquement, ils viendront plus tard. Ils attendent leurs amies bordelaises qui doivent arriver dans la soirée pour le restant du weekend. Ils ne vous ont pas averties ?
- Nous n’étions pas disponibles hier, pas plus que ce soir du reste ! Affirma Jeanne avec assurance. Tu les salueras juste de notre part. Bonne soirée à toi. Tchao, tchao, Bertrand !
L’orgueil avait pris le dessus. Ne pas s’émouvoir. Ne rien laisser filtrer.
Se montrer satisfaites.
Elles filèrent au bar prendre un apéro et quittèrent les lieux quelques heures plus tard encore sous le choc.
- Jeanne, ton intuition était bonne, une fois de plus ! C’est dingue ! J’en suis scotchée ! Lui dit Ambre désemparée. 
Elles partirent d’un bon pas en direction de leur résidence. Le ciel était devenu noir et la nuit glaciale.
- Cela ne va tout de même pas nous couper l’appétit ? Repris Jeanne en accélérant le pas.
L’année 2014 s’achevait sur une rengaine insupportable.
Aux douze coups de minuit, la neige commença à éparpiller ses gros flocons qui virevoltaient dans le ciel sombre.

 

         Flocons d’hiver
 
La neige était tombée toute la nuit durant
Revêtant la nature d'un satin blanc brillant
Les flocons voltigeaient dans un souffle léger
Le jour les diamantant de paillettes argentées.
 
Si ses yeux essayaient de suivre leur voltige
Elle s'en étourdissait ressentant un vertige
Son regard cependant semblait s'hypnotiser
Se perdant dans la valse en un rêve éveillé.
 
Ce spectacle grandiose de spots éblouissants
Respirant la lumière pleine de pureté
Baignait dans un contraste où le calme régnant
Semblait dire à la vie que tout s'est arrêté.
 
Et d'un hiver si triste et si sombre parfois
Où la nature morte angoissait ses humeurs
Elle retrouvait les jeux et les joies d'autrefois
Des matins où la neige faisait battre son cœur.
 
Je la revois, enfant, les yeux à la fenêtre
Attendant patiemment qu'il fasse un peu moins froid
Pour jouer dans la neige et la goûter peut-être
L'appréciant chaque fois comme à la première fois.
 
(A SUIVRE)

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