Roman : "Demain, fera-t-il beau ?" (35)
Roman :
"Demain, fera-t-il beau ?"
Martine POUTOU
35
Sourire d’ange
Lorsque ta bonne humeur réveille en toi ton rire
C'est d'abord dans tes yeux que je te vois sourire.
C'est à toi que je pense ô mon enfant chéri
Lorsqu'en toute innocence tu enchantes ma vie.
Le plus grand héritage que je puisse accueillir
C'est ton visage d'ange que j'aime à voir sourire.
Et l'amour m'a comblée de me permettre ainsi
De pouvoir tout donner de ma vie à ta vie.
En donnant tout de moi j'ai acquis la fortune
Bien plus grande qu'un roi qu'un royaume ou la lune.
La fontaine d’amour qui purifie mes veines
Coulera pour toujours pour soulager tes peines.
Et si un jour sans moi ton chagrin est trop grand
Ton sang purifiera à son tour tes enfants.
Et ta tristesse alors s'en ira par les vents
Pour laisser place encore au sourire d'antan.
Ambre s’entendait fort bien avec Jeanne qu’elle considérait presque comme une sœur.
Elle aussi était fille unique.
Mis à part leur physique, elles avaient de nombreux points communs. Mais, au-delà de ça, même leurs divergences les rapprochaient dans le sens où elles savaient délibérer et en tirer profit l’une comme l’autre.
Les garçons du campus les avaient baptisées ;
« Les inséparables !» et cela les amusait.
Elles répondaient alors en chantant ;
« Nous sommes deux sœurs jumelles… »
L’année scolaire avait passé très vite. Elles avaient travaillé sans relâche.
Maël était fier des résultats obtenus par sa fille, sortie major de sa promo, contrairement à Salma, qui s’était montrée plus discrète, étant toujours aussi réservée sur le plan des sentiments.
Mais au fond d’elle, on devinait, à son air pudique, qu’elle en était tout aussi comblée. Il est vrai que son père, comme beaucoup de pères de ces temps modernes, s’était tout de suite investi dans l’éducation de sa fille.
Il lui avait accordé beaucoup de son temps libre offert par son métier d’enseignant.
Petite fille, Ambre aimait se vautrer contre lui. De cette relation fusionnelle, il se disait qu’un jour viendrait où elle se résignerait à marcher seule, lâchant sa main.
Cette main dans laquelle elle adorait glisser la sienne.
(A SUIVRE)