D'un rêve...
Avant la représentation théâtrale de LEZIGNAN, le 10 décembre 2016…
Cette phrase a tout de même quelque chose de surréaliste, vous en conviendrez, dans la mesure où le fait de jouer sur une scène n’est déjà pas un fait tout à fait ordinaire.
D’autre part, jouer une pièce de théâtre est, selon moi, un rêve inaccessible d’enfant !
En effet, il faut s’installer dans la machine à remonter le temps et s’arrêter au collège, en 1975, en cours de français au lycée de NAY avec une prof qui s’appelle Madame COYCO ; elle a un look de garçonne, un imperméable à la Colombo , les cheveux courts et la voix grave, soit, un sacré personnage en soi ; c’est Madame COYCO qui m’a encouragé et engagé sur cette voie sans en réaliser la profondeur probablement.
En ce temps là, il fallait, en classe, jouer, interpréter une scène de « L’avare » ou de « Cyrano de Bergerac » ; et on s’amusait bien dans ces travaux pratiques, c’est clair.
Plus en arrière dans le temps, en 1972, ça se passait à l’occasion du Noël du lycée, à l’internat et j’étais spectateur de la pièce de Molière qui s’appelait « les précieuses ridicules » ou « les caprices de Marianne », je ne me souviens plus très bien, avec des élèves un peu plus âgés que moi et je me mettais à rêver… rêver d’abord au charme d’une ou deux filles qui jouaient, je crois, puis, au théâtre, si sublime, si unique, si captivant.
Le plaisir de fouler les planches, les tréteaux, l’estrade, la scène, tous ces mots pour nommer un lieu où l’on te voit, où l’on t’admire ; ma mère aimait aussi le spectacle vivant et il n’est donc pas impossible qu’elle m’y ait entrainé. Mon père, lui, aimait les westerns.
Plus tard, m’attirèrent également les stars des concerts de musique, entrainant des milliers de fans : quelle gageure ! Quel angle de vue ! Vous imaginez une foule en délire ? Applaudissant à tout casser, chantant à tue tête, dansant librement devant le chanteur ; ça m’hypnotisait totalement.
Je faisais des rêves la nuit dans lesquels c’était moi l’idole des foules...
Pensez à la chanson de Balavoine :
Je m'présente, je m'appelle Henri
J'voudrais bien réussir ma vie,
Etre beau, gagner de l'argent
Puis surtout très intelligent …
C’est un peu prétentieux de ma part, je le reconnais, mais c’est réellement ce qui me faisait avancer. En vérité, la chanson, n’est pas mon fort, la musique non plus, mais le théâtre, j’arrive à trouver mon plaisir et c’est l’essentiel.