En Mai...
Le mois de mai s'achève... Qui parle du joli mois de mai ?
Pluvieux, particulièrement pluvieux celui-ci aura été !
Sur le plan politique, il aura été aussi marqué, bien plus que fêté,
par le premier anniversaire au pouvoir du Président de la République.
Il est vrai que sa côte de popularité n'est pas, non plus, au beau fixe.
Loin de là ! et malgré les dernières tentatives pour redresser la barre,
la reprendre, la morosité générale persiste, plus, grandit...
Après la déception vient même le mécontentement de beaucoup.
Rien de surprenant, vraiment, pour tout observateur
qui se veut quelque peu attentif des « affaires » du pays, du monde.
Bien sûr, il faut le reconnaître, sa campagne électorale de l'an passé
avait été menée de main de maître pour, ni plus ni moins,
abuser, tromper tous ceux qui, naïvement une nouvelle fois,
après le coup de la « fracture sociale » de son prédécesseur,
acceptaient de l'être... La parole est un art ! Et les artistes, rares !
Mais avec, surtout durant toute cette période, à sa botte les plus aisés,
les médias : télévisions, radios, quasiment toute la presse écrite,
comment ne pas, en déployant parallèlement tant d'énergies,
réussir à obtenir assez facilement une majorité d'électeurs ?
Dès le soir même de sa victoire, son premier rendez-vous,
n'a-t-il pas pourtant traduit clairement sa profonde démarche ?
Faudrait-il donc maintenant être si surpris de constater, un an après,
qu'il mène -il se veut responsable de tout-, avec détermination
la politique ultra libérale qu'il a eu foncièrement toujours en vue
même s'il l'a plutôt dissimulée en partie dans ses mots jusqu'alors ?
Qui, peut-être tardivement, ne voit que sous le terme de « réformes »
se profilent, avec succès, la déréglementation, le loi de la jungle,
le grignotage des différents acquis sociaux des dernières décennies,
la réduction excessive des dépenses publiques dans tous les secteurs
pour que revienne une part plus importante de la richesse créée
aux couches déjà les plus favorisées... mais les moins nombreuses.
Comparé à son « ami Bush » dont il est idéologiquement très proche,
Il peut encore faire mieux... quand on sait que ce dernier aura,
« en dix ans, distribué la bagatelle de 950 milliards de dollars
aux mieux pourvus sous le prétexte de relancer la consommation ».
Toute proportion gardée, le « bouclier fiscal » est un bon début. Non ?