Adé, le lieu de mes vacances...
Dans un bel écrin de verdure
Qui rajeunit fort ses vieux murs,
Adé, village de Bigorre,
S'éveille tôt avec l'aurore.
Ses maisons de pierres grises
Sont blotties près de l'Eglise,
Le long de petites ruelles,
D'étroits sentiers et de venelles.
Chaque jardin a son palmier,
Un grand tilleul, quelques figuiers
Et plein de fleurs aux couleurs vives
Que les rayons solaires avivent.
Les eaux claires du Rieutord,
Que l'on entend lorsque tout dort,
Coulent dans le bas du village
A travers prés et fleurs sauvages.
Et dans chaque ferme on peut voir
Le folklorique vieux séchoir,
Lit clos du joli maïs d'or,
Riches épis de la Bigorre.
De jolis monts lui font collier
Serti de fleurs de châtaigniers
Dont le soleil par sa chaleur,
Le soir, nous renvoie les senteurs.
Le carillon de son clocher,
En sonnant l'heure du coucher,
Fait revenir en chaque étable
Les troupeaux bien infatigables.
Au loin, comme une barrière,
S'élève la chaîne altière
De ces si belles Pyrénées,
Aux cimes toujours enneigées.
Le soir dans les feux du couchant,
Lorsque le ciel n'est pas méchant,
Elles se parent comme Hélène,
De leurs bijoux nacrés de Reines !
Tous ces décors forment Adé
Près des Pyrénées bien niché,
Près de Lourdes et son mystère,
Près de Bartrès et sa bergère.
(Rimes de Mme P. qui, éprise de notre village, des Pyrénées,
vint y passer ses vacances régulièrement pendant plus de vingt ans... )