Le col d'Aspin

Publié le par J. C.

Au sommet de l'Aspin que nous sommes infimes !
Face à la muraille de pics blancs acérés
Les yeux écarquillés, le cœur très fort serré
Nous contemplons, tremblants, les cimes et l'abîme.


Un site grandiose et combien imposant !
Des monts, toujours des monts, des roches escarpées
Des forêts de sapins, un Monde de vallées
Routes en serpentins, petits sentiers grisants...


Telles des araignées au fond de ce cratère
De fiers autochtones sont venus essaimer.
Le gazon des vallées se trouve parsemé
De leurs tout vieux logis hantés par les mystères.


Au pied de ces géants, comme ils sont minuscules !
Donnant l'illusion, dans ce panorama,
D'utiles éléments pour un diorama
Où villes, villages ont jeté tentacules.


Comme toile de fond, la Massif Néouvielle.
Ses neiges scintillent sous le chaud soleil d'or
Allumant incendie sur cette Vallée d'Aure
Qu'abreuve la Neste, Fille des Eternelles.


Du balcon de l'Aspin on voit les ondes pures
Parcourir leur chemin tumultueusement
Mêlant leur bleu glacier au bleu firmament
A travers des vallées aux bien douces jaspures.


Dans les profonds lointains on devine l'Espagne
Par-delà la trouée du joli Val Louron
Et la Maladeta portant très haut le front
Sous son voile de neige, emblème des montagnes.


Des cols Pyrénéens, Aspin est le joyau.
Je le porte en mon cœur autant que Gavarnie.
Ils y vivent tous deux en parfaite harmonie
Je les emporterai jusque dans mon tombeau !...


Rimes de Mme P. qui, éprise de notre village, des Pyrénées,
vint y passer ses vacances régulièrement tous les ans pendant plus de vingt ans...

Publié dans poétiques

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