Les semailles d'antan...

Publié le par A. B.

Il y a longtemps, les différents outils agricoles servant à préparer la terre qui recevrait le maïs et les haricots étaient tirés par deux vaches. Aujourd'hui, c'est un tracteur qui remplit cette fonction.

D'abord la charrue au socle brillant éventrait la terre d'une manière dissymétrique en rejetant et en retournant la terre d'un côté.

Le béret vissé sur sa tête, les rides et le visage marqués par l'effort, le « paysan » appuyait sur les manches de tout son poids en hélant les vaches « Ha ! Mignonne ! Ha ! Cardine ! ». Il m'arrivait de les guider en suivant le sillon précédent.

Puis le rouleau composé de plusieurs petits cylindres nivelait et écrasait les mottes de terre, une énorme pierre dessus le châssis augmentait son poids.

La herse formée d'un châssis muni de dents métalliques servait pour le travail superficiel du sol et pour éclater les mottes restantes.

Le marquage des sillons se faisait avec un socle en bois muni de plusieurs dents.

La terre était enfin prête à recevoir les graines.

Alors, femmes et enfants nous nouions deux immenses poches autour de la taille (une contenait le maïs, l'autre, les haricots). Puis côte à côte nous avancions dans les sillons. Nous comptions trois pas, nous dégagions du pied la moindre motte encombrant le sillon et déposions trois grains de maïs de la main droite et un ou deux haricots de la main gauche.

Les anciens nous suivaient de près munis de leur houe et recouvraient les graines d'un petit tas de terre (un coup à droite, un coup à gauche).

Au bout de deux ou trois heures de semailles, nous avions droit, à l'ombre de la charrette, à déguster un goûter bien mérité : pain, saucisson, fromage, faits maison, avec une gorgée de vin. Et nous étions contents de notre journée !

Publié dans témoignages

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