Encore deux poids... deux mesures
Le mois de juin avance... la fin de l'année scolaire se termine...
Et, de bien entendu, la période des examens bat son plein...
Pourquoi, comme chaque fois, ne fait-on référence qu'au bac ?
Qu'à ces candidats, futurs bacheliers ? Et tous les autres alors ?
Comme si de nombreux autres jeunes, bien d'autres adolescents
ne vivaient pas, eux aussi, certes sans doute à des niveaux différents,
les mêmes appréhensions, fort compréhensibles, du jour J ?
Comme s'ils ne cultivaient-ils pas ensuite les mêmes supputations,
les mêmes extrapolations, des plus minimales aux plus maximales,
qui à l'approche de l'annonce des résultats augmentent l'angoisse,
la crainte d'un échec redouté tant pour son petit amour propre
que pour le « qu'en dira-t-on » des camarades, de sa famille ?
De même, ne jouent-ils pas tous, à cette occasion, un peu d'avenir ?
Et tous les parents n'éprouvent-ils pas les mêmes inquiétudes,
les mêmes espoirs, les mêmes belles aspirations de réussite ?
Si, bien sûr... néanmoins, encore et comme souvent,
constatons, en le regrettant, deux poids... deux mesures...
C'est devenu tellement naturel, assimilé, intégré
que nous ne nous en offusquons même plus ! A tort !
« Oh ! ce n'est pas bien grave. Il y a bien pire... » rétorquera-t-on.
Sans doute ! Evidemment ! Mais à vrai dire, pour tout un chacun,
rien de pire que toutes les démarches apparemment neutres,
inoffensives, plus exactement sournoises, insidieuses
parce qu'elles sont généralement plutôt trompeuses
et donc nous abusent en formatant uniformément nos esprits !
Souhaitons, quant à nous et simplement, à tous les candidats de Navarre,
le succès qu'ils espèrent... qu'ils attendent... et qui les récompensera.