Plus lourde sera l'anesthésie...

Publié le par J. C.

Plus lourde sera l'anesthésie... plus pénible sera le réveil...
Or dans le secteur hospitalier également, le local, -ici aussi,-
subit la mise en œuvre des directives nationales du ministère.
Rien à redire, rien de plus normal en réalité !
Mais lorsque la politique menée a de néfastes conséquences
(même si, à travers les mots, l'objectif affiché est tout autre)
au niveau de l'établissement, des personnels, des patients potentiels,
il est sain, et encore heureux, que des réactions, des oppositions
se fassent jour, s'expriment publiquement, se développent
et que s'organisent des résistances collectives de la population.
Bien sûr, dans le contexte actuel, ces luttes sont difficiles à mener,
ces combats sont désespérants pour ne pas dire désespérés !
En effet, quel est le réel pouvoir des différents responsables locaux ?
Il faut oser le reconnaître... celui, à la marge, et sans le clamer,
de faire accepter au mieux par les uns et les autres les dites « réformes »
en essayant, avec diplomatie, de bien « gérer » les coupes claires,
le démantèlement progressif mais voulu en haut lieu du service public,
ici hospitalier comme celui de l'éducation nationale et bien d'autres...
Ne s'inscrivent-elles pas, ces réformes, dans une démarche générale ?
Ne traduisent-elles pas, clairement, la politique suivie depuis des années
mais radicalement amplifiée par l'arrivée au pouvoir du nouveau Président ?
Conscients des réels effets futurs comme de l'apparente impuissance,
nous nous devons, plus nombreux, de soutenir les premiers concernés
car il y va de la future qualité et proximité des soins pour tout un chacun.
Qui, dans son for intérieur, ne le perçoit pas, ne le mesure, ne l'apppréhende ?
Bien sûr, il faut viser l'amélioration permanente et y souscrire
et les progrès technologiques y contribuent grandement. Tant mieux !
Les malades en premier chef s'en rendent compte... sans dessin.
Mais la santé ne doit pas être, ne peut pas être considérée
comme une « marchandise » au même titre que toutes les autres.
N'est-ce pas d'abord, pour tous, le bien le plus précieux, essentiel
que l'on n'apprécie bien souvent que lorsqu'il  se réduit, vacille ? 

 

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