A propos... de l'euthanasie
Régulièrement, à l'occasion de tel ou tel cas particulier,
revient d'actualité le débat, incurablement passionné, de l'euthanasie.
Cette question, touchant il est vrai au plus intime de tout être humain,
ne peut effectivement que susciter des réponses tranchées et... contradictoires.
Pourtant dans ce domaine aussi, la sagesse, me semble-t-il, devrait l'emporter.
Une loi ? Même basée sur l'éthique, résoudrait-elle tous les problèmes ?
Evidemment non. D'ailleurs, comme toute les lois, comme les soi-disant normes,
elle serait bien vite transgressée... et les risques abusifs, certains.
Alors ? S'en remettre, le plus simplement du monde, au bon sens commun,
à l'intelligence et le cœur de tous les principaux intéressés : patient, entourage
avec le regard et recul nécessaires et autorisés du ou des médecins traitants.
N'est-ce pas, dans ce cadre favorable d'accompagnement familial et médical
que la décision prise, et quelle qu'elle soit, sera la plus adaptée, la plus digne ?
Il nous faut admettre que l'Homme n'est pas immortel, ne le sera pas,
et dès lors, pour terminer, a droit à un départ le plus paisible possible, digne,
sans d'atroces souffrances, sans acharnement thérapeutique inutile.
Qu'est-ce qui justifie le maintien, même de telle ou telle personnalité
comme c'est encore le cas actuellement, par lourde assistance bien sûr,
d'une « vie » qui, en réalité, n'en est déjà plus une depuis longtemps ?
Quel en est l'intérêt ? Pour l'intéressé(e), la famille, le pays ?
D'ailleurs aux yeux du commun des mortels, indécentes, intolérables, injustifiées
apparaissent toutes les accusations tendancieuses, les responsabilités insinuées,
les demandes incongrues de procès que la médiatisation favorise, encourage !
Chaque personne, se trouvant devant une telle situation bien pénible pour tous
et dont l'issue est incontournable, n'agit-elle pas, n'a-t-elle pas essayé d'agir,
en fonction des circonstances, sans précipitation, au mieux pour autrui ?
Comme elle aimerait, dans son for intérieur, qu'on agisse pareillement pour elle !
En somme, il doit être possible de se comporter avec respect, pour la dignité
et toujours avec amour c'est-à-dire en d'autres termes, assumer, en adulte,
la réalité telle qu'elle se présente sans vouloir, au nom de beaux et grands principes,
se soustraire, un peu facilement, de sa propre mais difficile et lourde responsabilité.