Pour La Poste
Malgré l'aggravation de la crise du système financier mondial,
les récents discours alarmistes des dirigeants des Etats-Unis,
ici, en France, l'ouverture du capital de la Poste est d'actualité.
Comme si de rien n'était hors du constat, de mots, d'imprécations !
Faut-il, comme certains, approuver cette volonté, discutable,
Idéologiquement assumée, et s'en réjouir dès maintenant ?
Faut-il, par indifférence, laisser faire sans ne rien dire, ne pas s'en soucier
ou, plus vulgairement, comme on dit : « laisser pisser le mérinos » ?
Faut-il, encore, toujours, s'y opposer et le faire savoir publiquement
avant qu'il ne soit trop tard, que la décision ne soit définitivement prise ?
Faut-il ... ? Pour tout un chacun, chacune, dans un monde si brutal,
si inquiétant pour l'avenir proche, et à plus d'un titre, vient assurément
le temps du regard critique, de la parole à faire entendre sans modération.
Contrairement à ce qu'affirmait, en 1981, le président Ronald Reagan :
« L'Etat n'est pas la solution, mais le problème. », il est facile de constater
que les services publics français remplissaient, vis à vis de la population,
des « missions » que les grandes entreprises maintenant « privatisées »
ne cherchent d'ailleurs pas à assurer puisque, pour satisfaire les actionnaires,
offrir, le moment venu, des « parachutes dorés » et indécents à leurs dirigeants,
elles recherchent, de surcroît à court terme, une rentabilité à deux chiffres...
La Poste reste un de « nos » derniers services... Il faut donc, pour le conserver,
ne pas accepter d'entrer dans le cadre d'une possible privatisation rampante...
comme d'autres démarches identiques peuvent nous le laisser craindre
avec, pour premières conséquences, de fortes et rapides augmentations de prix.
Déjà, objectivement, les changements successifs du nom de cette entité :
PTT... P et T... La Poste... La Banque Postale... révèlent, chaque fois,
avec clarté, l'évolution progressive de ce service... Le futur y échapperait-il ?
La terminologie n'est jamais aussi neutre qu'il semble ! Il vaut mieux le savoir !