Comme les autres
Comme tout le monde, pourquoi ne pas évoquer la crise financière
qui n'a pas fini de nous réserver des surprises, des inquiétudes ?
La situation, ne nous faisons pas d'illusion, est grave, très grave.
Les responsables, les coupables ? Aucune crainte à avoir :
ils ne nous seront point désignés à la vindicte populaire et,
les uns et les autres sauront s'exonérer de leur folle « cavalerie »
comme ils ont souvent réussi à faire exonérer certains de leurs revenus.
Mais, depuis le discours de Toulon, à la suite du chef de l'Etat,
nos dirigeants ont changé brutalement de registre, -un signe des temps-
et après avoir minimisé, les jours précédents, l'importance de celle-ci
s'inscrivent, d'ores et déjà, dans la perspective d'une hausse du chômage
et la baisse, continue, sensible, du pouvoir d'achat du plus grand nombre.
Quel changement... dans le texte ! Mais « il faut dire la vérité aux Français » !
Curieuse et tardive analyse... certes, essentiellement d'ailleurs dans les mots !
Pourtant, le capitalisme financier, depuis des décennies, ne se dope-t-il pas
à la dette, à la bourse au point d'étouffer la production, l'économie réelle,
d'asphyxier les petites et moyennes entreprises, de faire régresser,
irrémédiablement, les conditions de vie dans tous les pays du monde ?
A titre d'exemple, impensable, de cette irréelle et dangereuse folie humaine :
que penser du candidat républicain à la Maison Blanche qui n'est pas
capable d'indiquer le nombre de résidences lui appartenant (ou à son épouse) ?
De sa bulle fortunée, que peut-il connaître des difficultés de certains quartiers ?
Il serait temps de remettre en cause, sérieusement, profondément, ce système
qui, de plus en plus, apporte la preuve de sa nocivité pour l'humanité entière.
Il serait temps, en effet, d'introduire, enfin, une bonne dose de régulation
dans cette jungle financière... non seulement par des mots mais des actes.
Quant à nous, contribuables, n'ayons pas la mémoire courte, il y a peu, chez nous,
les mêmes dirigeants ne prônaient-ils pas la dépénalisation du droit des affaires ?
Tout un symbole...