Lettre à... mémé Angèle
A Mémé Angèle, « Mémé de la gare »
Joyeux anniversaire, Mémé !
Tu es toujours là, dans mon cœur et je ne t'oublierai jamais.
Tu es ma deuxième Maman, tu t'es occupée de moi lorsque j'étais petit pendant que ma mère travaillait le jour au marché.
Tu travaillais dur au jardin, remuais la terre à la bêche, arrachais la mauvaise herbe, déterrais les patates... Tu nous faisais des repas tardifs mais délicieux à la mi-journée.
Tu m'obligeais à faire la sieste salutaire l'après-midi et si je remuais trop dans le lit, tu me disais que la « Main Noire » allait venir. Tu me susurrais des chansons douces en espagnol.
Tu m'offrais des biscuits « BN » au chocolat ou à la fraise, des « Figolu » quand le boulanger s'arrêtait devant la maison sur la route nationale.
Tu n'aimais pas quand Charlot, le voisin, jurait. Ca te choquait.
Tu étais mon ange gardien en essayant de fabriquer le bonheur pour l'enfant sensible que j'étais. Tu me rassurais, tu me protégeais, tu me conseillais. (« Tu sais, les filles... »)
Peut-être compensais-tu inconsciemment l'absence de Pépé ?
ANGELINES GARCIA SANCHEZ VILLAZON, née le 4 août 1904 dans les Asturies, à NUEVA. Tu étais la sœur de JESUS, ton cadet si « rugueux ». (« hijo de... »)
Tu avais connu l'époque dorée, petite avant que FRANCO le dictateur diabolique ne débarque brutalement.
Jeune, tu étais blonde et belle ; tu ne laissais pas les garçons indifférents mais tu regardais toujours devant toi pour ne pas leur laisser penser que...
Tu as eu plusieurs beaux enfants, tous différents les uns des autres.
C'est ta dernière fille Angèle qui te ressemble le plus.
Tu n'aimais pas Madame LAFFONT, ma maîtresse d'école car tu savais qu'elle me faisait du mal avec ses cris, ses châtiments corporels de la vieille époque, qu'elle me traumatisait.
Tu avais un chien blanc et noir, très gentil que tu appelais LABRI. Un jour, il est mort et nous avons tous deux eu beaucoup de peine. C'était plus qu'un compagnon.
Tes poules ne m'aimaient pas beaucoup quand j'avais le malheur de rentrer dans leur parc chercher des œufs.
Grosses bises d'amour et de tendresse à la plus belle la plus gentille et la plus chérie des mémés.
Ton petit-fils MARCIN qui t'adore !
Ton astre, tu alma !