"Ton mari est formidable !" : Acte 3 - Scène 6
Florine, et Claire voient entrer Igor et Vanessa. Sur qui le piège va-t-il se refermer ?
Florine : Vous arrivez à point nommé.
Vanessa : Comme le hasard fait bien les choses !
Florine : Mais heureux, il ne l'est pas toujours !
Claire : Comme tout un chacun ne l'est pas non plus toujours en amour !
Igor : Florine, j'imagine l'ordre du jour.
Florine : Elémentaire, cher Igor.
Igor : Que veux-tu, l'excellence n'est pas toujours au rendez-vous !
Florine : Oh ! S'il n'y avait que l'excellence ! Quoiqu'il en soit, Igor, est venu le temps de dissiper les nuages noirs qui s'amoncellent entre nous deux.
Igor : Qu'attends-tu ? Le soleil ? L'orage ? La tempête ?
Florine : Cela dépend de toi.
Igor : De nous !
Florine : J'ai longuement réfléchi... Il faut faire taire cette rumeur...
Igor : Le plus tôt sera le mieux !
Florine : Comme tu as du cœur, Igor, il te faut parler à cœur ouvert... Entre Vanessa et moi, tu te dois de choisir... sur le champ... devant les intéressées et des témoins.
Igor : Pour parler franchement, avec Vanessa, nous avions décidé de tester un peu tes sentiments. C'est tout.
Vanessa : Et si j'en juge, nous y sommes parvenus...
Florine : Vanessa, pour nous deux, présentement, le silence s'impose... il est d'or... Igor est confronté à un choix peut-être difficile mais il se doit de l'assumer seul.
Vanessa : Mais Igor, je voudrais tout de même te dire qu'au-delà du jeu esquissé, je t'aime moi aussi maintenant. Et passionnément.
Florine : Cela a le mérite d'être sans ambages.
Igor : Et toi aussi Florine, faute de mieux, tu espères rester ma femme ?
Florine : Ne le suis-je pas ?
Vanessa : Igor, irais-tu jusqu'à me fendre le cœur ?
Igor : Me voilà, et sans l'avoir voulu, avec deux femmes sur les bras !
Claire : Pas pour très longtemps... un seul mot te suffit pour trancher ce nœud gordien.
Igor : J'en perds mon latin !
Florine : Ce n'est pas bien grave. L'essentiel est ailleurs.
Vanessa : Oui, avec l'amour, on ne badine pas.
Igor : J'en suis conscient... et donc, je vais m'accorder un délai, ajourner comme le conseillait, avec grande sagesse, un philosophe que je relis régulièrement. Et comme la nuit porte conseil... Mesdames, je vous dis à demain...
FIN