Obama ou McCain ?
J. : Tu le sais, dans quelques jours, les américains vont élire leur nouveau Président, pour quatre ans et selon un système électoral qui leur est propre.(*)
C. : Mais de l’Amérique nous n’en avons rien à cirer, nous qui habitons ici en France, vivons en Europe. C’est leur affaire.
J. : Quoique tu en penses, cette élection nous concerne aussi.
C. : En quoi ? Tu pourrais me le préciser ?
J. : Les Etats-Unis représentent encore la plus grande puissance économique et les conséquences de leur politique économique comme financière pèsent lourdement sur tous les pays de tous les continents.
C. : Je me souviens… c’est eux qui ont entraîné nombre de pays à entrer en guerre contre l’Irak ?
J. : Exactement. En voilà un exemple parlant ! D’ailleurs, pour moi un mystère demeure : comment le Président sortant, George W Bush, a-t-il réussi, avec son équipe, à convaincre à l’époque tant de dirigeants… sur la base de mensonges… hélas trop tard reconnus ?
C. : Il a su être très persuasif, avec des arguments frappants.
J. : Sans doute mais cette intervention s’est révélée désastreuse pour tous et restera la faute politique et l’inadmissible échec de sa double mandature. Et si nous ajoutons maintenant les ravages humains de la crise financière actuelle, son bilan apparaît vraiment globalement négatif.
C. : Que tu dis ?
J. : Après beaucoup d’autres… mais il y a des signes qui ne trompent pas… J’ai lu dernièrement que quelques uns de ses farouches partisans, sans aucun amour propre, scrupule, l’abandonnent aujourd’hui et affirment vouloir voter début novembre pour le candidat Barak Obama.
C. : Qui est-ce celui-là ?
J. : Un des deux grands candidats qui s’affrontent pour la Maison Blanche… Obama est démocrate et s’oppose à John McCain qui représente le parti républicain comme Bush. Heureusement ce dernier ne peut plus se représenter !
C. : Tu me sembles bien critique ?
J. : N’a-t-il pas contribué au développement de ce capitalisme financier qui rompt toutes les digues avec encore plus de brutalité, plus d’ampleur que les cyclones ?
C. : Et qui va l’emporter ? Que disent les sondages ?
J. : Ils donnent Obama gagnant… Si cela se vérifie, il deviendrait le premier Président noir des Etats-Unis.
C. : Une surprise, non ?
J. : Sans aucun doute… mais comment ne pas comprendre que la majorité des citoyens américains puisse être lasse aussi de subir tous les effets dévastateurs d’un système favorisant toujours davantage les plus privilégiés ?
C. : Quand a lieu le vote exactement ?
J. : Le mardi 4 novembre. Avec la victoire de Barak Obama je crois qu’un brin d’espoir renaîtrait… et le monde en aurait absolument besoin.
Système électoral des Etats-Unis.
Le Président des Etats-Unis est élu au suffrage universel selon un scrutin à deux degrés : celui du "vote
populaire" en novembre et celui du "vote électoral" en décembre.
Novembre (le mardi qui suit le premier lundi de novembre) : élection au suffrage universel. "Vote populaire" : tous les citoyens américains âgés de 18 ans votent pour une liste de "Grands
Electeurs" du parti soutenant le candidat à la présidence de leur choix. La liste qui obtient la majorité des votes populaires emporte tous les mandats attribués à l'Etat.
Décembre (le premier lundi de décembre) : Dans chaque Etat : session du collège électoral formé par les grands électeurs ; la liste des "votes électoraux" est dressée et envoyée
à Washington au président du sénat. Les 538 grands électeurs votent pour le candidat qu'ils se sont engagés à soutenir ; pour être élu, le candidat doit obtenir la majorité absolue : 538/2 + 1 =
270.
Le 6 janvier : Séance plénière du congrès : scrutin officiel et désignation du président des Etats-Unis.
Le 20 janvier : à midi, début de la nouvelle présidence.