Autres travaux des champs...d'antan
Fin juin, début juillet, nous écimions les maïs, ce qui avait pour but de favoriser leur croissance. Les feuilles nous piquaient et nous égratignaient les bras, la figure et les jambes. Arrivés au bout du sillon, il fallait retourner sur nos pas et ramasser les fleurs coupées et, brassées après brassées, les entasser sur la charrette. Elles seraient données aux vaches, à l'étable, le soir au moment de la traite.
En même temps, nous pouvions constater les tiges des haricots tarbais plus ou moins hautes qui s'enroulaient comme des lianes autour de chacun des pieds de maïs. Plus tard, vers la fin septembre, nous récolterions toutes les gousses des haricots arrivées à maturation. De grands sacs de jute en seraient remplis et vendus le jeudi suivant au marché...
Plus tard, fin octobre ou début novembre,venait la récolte du maïs qui se faisait, à l'époque, manuellement. En tenant le pied d'une main et après avoir saisi l'épi de l'autre, nous le détachions d'un coup sec. Chacun des « ouvriers » remplissait, à son rythme mais sans trop perdre de temps, son panier. Ces derniers, pleins, étaient vidés soit dans une charrette soit dans un char aménagé à cet effet.
Aujourd'hui, rien de comparable : la mécanisation s'est imposée. La machine, avalant plusieurs rangs à la fois, se charge de couper les pieds, de hacher les tiges et de rendre les grains de maïs par une goulotte d'éjection directement dans une grande remorque.
Et révolues aussi les soirées d'entraide entre voisins quand il fallait, le soir, défeuiller tous ces épis. Les anciens y racontaient de belles histoires, coquines parfois que les plus jeunes essayaient, avides de curiosité, de comprendre...
Ah ! si jeunesse savait et si vieillesse pouvait !