Noir... ou lumineux
Mais à l'inverse, chaque jour peut aussi apporter son brin d'espoir.
Tout un chacun le sait, et particulièrement tout malade,
dans son inévitable solitude, en fait, jour après jour,
lui aussi, la douloureuse et pénible expérience.
Après des souffrances, parfois difficilement supportables,
voilà que d'abord un léger répit chasse certaines idées noires
et qu'ensuite, plus durablement, une nette et franche amélioration
redonne, heureusement, simultanément moral et goût à la vie.
En économie politique, nous pouvons constater le même phénomène :
un jour « noir », inquiétant, laisse place à un lendemain plus lumineux !
N'est-ce pas la crise actuelle du système mondialisé qui révèle,
chaque jour, son lot inimaginable de morgue, de cynisme, de mensonges
au regard des fraudes, des pertes, des « trous », des faillites,
du chômage, des milliards nécessaires au sauvetage des banques
que progressivement les citoyens du monde apprennent avec le temps ?
De quoi, sincèrement, désespérer de ceux qui sont sensés gouverner !
Or voilà qu'au milieu du gué, depuis quelques semaines,
semble se lever, s'imposer un nouveau chef d'état, différent.
Guidé semble-t-il par ses convictions, sa volonté, sa détermination
d'améliorer la situation des américains les plus défavorisés,
il vient de s'adresser « à l'intelligence de ses compatriotes
en leur demandant de voir leurs erreurs passées, individuelles,
collectives, de comprendre l'origine de la crise qui les frappe. »
Et résolument il s'est engagé à enrayer la montée du chômage,
à sauver les banques pour éviter une faillite généralisée du système,
et à investir dans trois priorités fondamentales pour l'avenir :
la santé, l'éducation et l'énergie... délaissées par son prédécesseur.
Des mots, certes... mais qui déjà rendent plus optimistes
et qui peuvent, si l'action suit, modifier le cours des choses !
Ici, en France, en Europe, les besoins ne seraient-ils pas identiques ?
Pourquoi vouloir supprimer tant de postes dans ces secteurs essentiels ?
Pour qui ambitionnait il n'y a pas si longtemps de remodeler le capitalisme,
peut-être qu'il faudrait, aujourd'hui plus qu'hier, regarder vers les Etats-Unis,
vers son président actuel : Barack Obama. Il y aurait des leçons à retenir !