Il s'appelait « Duc »
Toi qu'on appelait « Duc », tu portais bien ton nom.
Je te connaissais peu, mais j'ai eu de la peine
De savoir que ton maître perdait son compagnon.
Tu étais parfois fou, parfois un peu canaille
Allant jusqu'à blesser même ceux que tu aimais
Lorsque ceux de ta race venaient livrer bataille
Il fallait bien souvent se joindre à la mêlée.
Qui venait partager ta belle vie de « roi »
Et tu savais t'y prendre, tu étais très habile
A faire des câlins pour qu'on joue avec toi.
Tu étais un bon chien, malheureux à vrai dire
Lorsque parfois ton maître venait à se blesser
Tu restais près de lui tout comme pour lui dire :
« Allez, relève-toi ! Je suis là pour t'aider. »
Je n'ai pas partagé ces moments douloureux
Où tu n'étais, hélas, plus ce chien majestueux
Il a fallu des soins et beaucoup de patience
Tu méritais cela pour calmer tes souffrances.
Sous la belle pelouse où tu as tant couru
Tu reposes, tranquille, dans un coin du midi.
Et j'ai au fond du cœur une pensée émue
Car tu venais, fidèle, à moi comme un ami.