Qui dira mieux ?
Titre : d'enchères, d'incroyable réalité ou de dérisoire ironie ?
Chacun, en fonction de son ressenti, optera, choisira...
Quoiqu'il en soit, le F. M. I., le Fonds Monétaire International,
dont tout le monde a déjà entendu parlé depuis bien longtemps,
d'abord en raison du rôle politique qui lui avait été assigné :
contribuer à imposer, en y subordonnant les crédits accordés,
aux pays aidés des « politiques structurelles et financières » libérales,
ensuite et plus récemment en raison de la personnalité française
qui a l'honneur de le diriger actuellement : Monsieur Strauss-Khan,
vient d'annoncer, dans un de ces derniers rapports paru cette semaine,
son estimation des pertes mondiales liées aux « dépréciations d'actifs »,
financiers, en particulier des banques, estimation revue en hausse sensible
par rapport à la précédente qui avait été publiée en janvier dernier.
Désormais, le F. M. I. estime à plus de 4 milliards de dollars
(près de 3 pour les Etats-Unis, un peu plus d'1 pour le reste du monde)
l'ensemble des pertes à travers le monde résultant des prêts et titres émis.
Et la fin de la crise serait, bientôt pour nuancer quelque peu, en vue...
Quel citoyen, même lambda, pourrait vraiment le croire de « son plein gré » ?
Pourquoi ne se poserait-il pas, lui aussi, quelques questions d'actualité ?
1) De telles sommes ne dépassent-elles pas, pour la plupart d'entre nous,
l'entendement et en avons-nous encore la notion de leur importance ?
2) Et, ces estimations, sont-elles plus fiables que les précédentes,
seront-elles les dernières ou ne devons-nous pas craindre, au fil des mois,
d'autres « annonces » qui pour l'instant restent plus ou moins dissimulées ?
3) Pour sauver le système (et pour pouvoir à nouveau agir de concert ?),
les Etats, donc indirectement les contribuables, ne seront-ils pas mis, encore,
davantage, à contribution pour refinancer nombre d'établissements bancaires ?
4) Quelles en seront les conséquences directes sur l'emploi à court terme,
à plus long terme, sur le niveau de vie des populations, ici comme ailleurs,
sur l'avenir des jeunes (déjà 32% d'augmentation du chômage en un an) ?
5) L'idéologie qui nous a conduit à cette incroyable faillite, cet abîme,
et donc tous ses « clercs », aussi myopes qu'usurpateurs, peuvent-ils,
aujourd'hui, s'exonérer, les poches pleines, de toute responsabilité ?
6) La loi qui logiquement nous fait quitter la terrible jungle du plus fort,
ne serait-elle pas à respecter partout et par tous, par les uns et les autres,
les faibles comme les puissants, les plus démunis comme les plus aisés ?
7) La violence, plus ou moins visible, plus ou moins médiatisée,
ne serait-elle, à y regarder sans œillères, sous toutes ses formes,
que d'un seul bord... toujours du même d'ailleurs... et sans raisons ?
8) Enfin, dorénavant, quel rôle le F. M. I. entend-t-il jouer et tenir,
voudra-t-il mener, pourra-t-il exercer face à ce fort choc financier,
ces pertes massives (et nouvelles ?), la récession qui s'annonce ?
Le tableau est-il trop noirci ? Et vous : pessimiste, réaliste ou optimiste ?