Repos du berger
Les bêtes arrivent sur les vertes prairies
et paissent tranquillement dans cet endroit paradisiaque.
Le soleil irradie ce lieu de lumière et de chaleur.
Elles vont s'abreuver à la rivière qui passe près du cayollar.
Une eau fraîche leur tend la main. Les reflets solaires lui donnent un aspect argenté.
L'homme pose son barda,
caresse son chien,
s'asperge la figure avec une eau revitalisante et revigorante.
Il défait les lacets de ses godillots, afin de soulager ses pieds endoloris, après ce long trajet.
Une brise d'air se lève et lui balaye le visage. L'épiderme est en extase.
Il fait, d'une grosse pierre basse, une table de fortune,
sur laquelle il dépose son repas frugal.
Quelques dizaines de minutes plus tard, après s'être délecté,
il se laisse aller en arrière pour apprécier l'instant présent.
Les pollens du printemps envahissent l'air environnant comme des bulles de savon.
Après une petite sieste naturelle et bienfaisante,
il commence à sculpter un bois naturel trouvé sur le chemin.
Il se surprend dans ces moments-là, à posséder une intuition et une précision inattendues.