A propos de l'Europe... (2)
L'Europe aujourd'hui : le constat.
Sans remonter aux objectifs que lui assignait Jean Monnet,
constatons, ensemble, que durant ces trois dernières décennies,
l'Union Economique a été, avec les conséquences que l'on sait,
entraînée dans la logique libérale et financière anglo-saxonne :
dérégulation des marchés, délocalisations, financiarisation,
privatisations des entités publiques, chômage de masse, crise...
De plus, de par son intégration, voulue, dans cette mondialisation,
elle n'est toujours pas la puissance à laquelle elle devrait prétendre.
Bien sûr, il y a également la PAC -la Politique Agricole Commune-.
qui aide les agriculteurs... pour une agriculture productiviste.
Mais avec la curiosité citoyenne il est également aisé de constater
que l'attribution, la répartition de l'ensemble des aides allouées
-chaque pays est obligé de publier le montant de chacune des aides-
profite davantage aux uns, les plus « gros » qu'aux autres, les « petits »...
et même à des non agriculteurs !
Quelle Europe demain ?
Aussi les peuples des différents états (27) qui constituent l'U. E.
peuvent-ils se satisfaire de cette orientation, de cette évolution,
en approuver majoritairement la continuité, son développement ?
En 2005, lors du référendum sur la Constitution européenne,
les votants français, faut-il le rappeler, avaient répondu « Non ».
Quelques années après, les conséquences de cette politique
sont pires pour certains, plus difficiles pour un plus grand nombre...
pour la bonne raison que la logique de ce système, une imposture,
a gagné insidieusement davantage les esprits, davantage les « politiques ».
Ne faudrait-il pas mettre fin à ces dérives, ces spéculations boursières,
ces excès incontrôlés, ces détournements de capitaux (paradis fiscaux) ?
Quel citoyen ne souhaiterait plus de régulation, plus de transparence,
plus de justice sociale, plus de solidarité, plus d'honnêteté,
plus d'humanisme, plus de démocratie, plus de volonté politique ?
Et donc à qui accorder notre confiance ?
Chaque électeur est apte à juger du comportement, politique bien sûr,
de ceux à qui il avait ou non, en conscience, accordé sa voix pour défendre,
à Bruxelles comme à Strasbourg, les engagements revendiqués, pris.
A partir de là, les élus qui ont oublié de respecter leurs promesses
seront, à n'en pas douter et selon la règle de base de toute élection,
sanctionnés et renvoyés à leurs chères études... d'introspection.
Et, d'une façon générale, souhaitons qu'au sein du nouveau Parlement
siègent le maximum de députés voulant vraiment changer de politique !