L'exutoire

Publié le par M. P.


De son corps, de son sang, de ses entrailles,

Je suis née un jour de printemps.

De son cœur, de ses tripes, de son âme,

Elle m'aimait infiniment.         

 

Je n'ai aucune souvenance

Des yeux clairs au regard aimant.

On dit qu'elle berçait mon enfance

De sa douce voix de maman.

 

Quelquefois je croyais l'entendre

Mais ce n'était que du vent

Dont le froid venait surprendre

Et gêner mes rêves d'enfant.              

 

Il reste comme un vide en moi

Cause d'un deuil insurmontable

Mais de ma faiblesse et ma foi

Ma force est incommensurable.

 

J'ai toujours porté ce fardeau

Comme l'on peut « porter sa croix »

Certains jours j'en ai mal au dos

Car avec l'âge il prend du poids.  


Et mon enfant en moi éveille

Les sentiments tant réprimés

Malgré le temps et le sommeil

Mon corps, lui, n'a rien oublié.

 

Alors, réveille-toi ma mère

Qui sommeille en moi de toujours

Réchauffe-moi de ta lumière

Redis-moi ta chanson d'amour.       

 

Un jour d'été, quand le soleil

Mit des paillettes dans ses yeux

Naquit mon fils... Et son éveil

Raviva les jours heureux..                            

 

 

Publié dans poétiques

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