A propos de la violence (1/2)
Incivilité... animosité... agressivité... violence...
Ce cycle infernal, que tout un chacun peut constater,
se retrouve, depuis quelques années, en recrudescence.
Dans la rue, dans les médias, sur les stades aussi...
en somme, partout, la violence fait partie du quotidien.
D'abord, bien sûr, d'où qu'elle vienne, nous nous devons,
sans réserve et avec fermeté, de la condamner.
Déjà par là, et bien que cette démarche reste un minimum,
nous témoignons notre compatissante solidarité aux victimes
tout en sachant pertinemment que cela ne règle pas,
naturellement, le fond du problème comme, pas davantage,
ne le solutionnent les gouvernants qui, chaque fois,
proclament inadmissible, intolérable, tel ou tel acte
et s'engagent publiquement à tout mettre en oeuvre
pour trouver et punir sévèrement le ou les auteurs.
En bref, comme souvent après chaque énorme émotion,
du « plus jamais ça » ! En réalité, le plus souvent,
rien ne changera ! Constat aussi désespérant pour les uns,
les « petits », qu'accablant pour les autres, les « grands » !
La violence, telle qu'elle se manifeste sous nos yeux,
est-elle un phénomène caractéristique de nos sociétés ?
Assurément... sans aucun doute... mais nouvelle,
en réalité, elle n'est point même si, aujourd'hui plus qu'hier,
amplifiée comme jamais par le prisme aussi grossissant
que redoutable de la télévision, de l'ensemble des médias,
gagne l'impression d'un niveau rarement atteint.
Ne fut-elle pas, en effet, et sous des formes plus barbares,
présente de par le monde tout au long des siècles passés ?
La violence est-elle l'apanage de certains, des « pauvres » ?
Non. A l'analyse, le constat général atteste sans équivoque
qu'elle émerge de toutes les classes de la société
et ne stigmatise pas seulement telle ou telle population.
D'ailleurs, les « maîtres du monde » ne montrent-ils pas,
eux aussi, à leur façon, l'exemple, le mauvais exemple ?
Est-elle uniquement l'apanage des individus ? Non plus.
Qui n'a mémorisé que des dirigeants de certains états,
toujours contre la volonté majoritaire de leurs peuples
mais naturellement au nom de grands principes,
se lancent dans des répressions brutales, meurtrières,
des oppressions intolérables, révoltantes ?
La violence routière, tout particulièrement chez nous,
peut-elle, doit-elle laisser insensible le citoyen
sachant qu'elle ne touche pas que les autres ?
(A suivre)