A propos de la violence (2/2)
( Suite de A propos de la violence (1/2) )
Qui, encore, n’entend pas que la violence même en prison
est présente et bien difficile à supporter par certains détenus ?
Le nombre de suicides récents dans ces établissements
en sont sans nul doute des signes plutôt évidents.
Qui, enfin, n'évoquerait la violence réservée aux femmes
sous toutes les latitudes encore de nos jours ?
Bien sûr, viennent immédiatement à l'esprit les réalités,
les dures réalités auxquelles elles sont soumises
dans de très nombreux pays sous-développés.
Mais qui sait également qu'au sein du foyer familial,
les brutalités, circonscrites dans la sphère privée
donc moins visibles, si proches et si difficilement croyables,
sont devenues, pour les Européennes entre 16 et 44 ans,
la première cause d'invalidité et de mortalité
avant même les accidents de la route et le cancer ?
La maltraitance ne touche-t-elle pas aussi des enfants ?
Certains d’entre eux, plus sans doute qu’on n’ose l’imaginer,
et même des très jeunes, ne subissent-ils pas, innocents,
proies faciles, d’insupportables traumatismes de pédophiles ?
Et que penser de ceux qui, bien entendu pour leur intérêt,
enrôlent des enfants dans leurs milices, leurs armées ?
Devant tous ces faits, inquiétants, inhumains,
ces actes, ridicules, consternants, gratuits parfois,
ces statistiques qui, avouons-le humblement,
ne nous font pas tout particulièrement honneur, à nous,
occidentaux des pays dits et soi-disant civilisés,
que faire ? Désespérer ? Non. Surtout pas.
Alors, qu'entreprendre devant l'ampleur de la tâche ?
Oser grand. Le terrain l'exige... l'exigerait.
Inhérente à toute société, à tout groupe humain,
quelle soit physique ou plus insidieusement morale,
la violence révèle, ne nous y trompons point,
même si c'est à son insu ou à son corps défendant,
une facette atavique comme négative de l'homme.
Ainsi est et va la nature humaine ! Pour changer la réalité,
ne faudrait-il pas, au préalable, changer l'Homme ?
Mais ceci est une autre histoire...
Cela dit, ne devons-nous pas aussi, comme tout un chacun,
sans se voiler la face par individualisme ou par peur,
tenter d'entendre, de comprendre ce qui, parfois,
ne sont que des signes de désarroi, des cris de secours,
des actes de désespoir, des réactions d'un profond mal vivre
de la part de jeunes déboussolés, plutôt à la dérive ?
Le premier remède à ses maux ? Tout faire pour que,
tous les jeunes, depuis leur plus tendre enfance, puissent,
si nécessaire, être encouragés, épaulés, accompagnés
autant que faire se peut pour réussir à franchir, surmonter
le mieux possible toutes les embûches, tous les obstacles
qui inévitablement parsèment, jalonnent, rendent plus difficiles
les différentes étapes de tout parcours ambitieux.