A ma maîtresse d'école...

 

Les grandes vacances sont là...

Comme il est merveilleux,

à cette occasion, de constater qu'adulte,

encore des dizaines d'années après,

nous puissions garder, les uns et les autres,

une reconnaissance éternelle à telle maîtresse...

à tel enseignant !

JD a enseigné, durant toute sa carrière,

dans ce petit village de quelques centaines d’habitants,  

Orincles, au pied des Pyrénées pas très loin de Bagnères

et encore moins de Lourdes.

 

Hommage à ma maîtresse d'école...

Maîtresse, je ne vous ai jamais oubliée et, toujours, je parle souvent de vous avec beaucoup de respect.

Vous auriez, aujourd'hui, beaucoup de fautes à me corriger à l'encre rouge. La mémoire s'en va et les mots aussi…

 

Je n'ai jamais oublié ce mot "wassingue" et l'ordre qui s'en est suivi : « Tu ne sais pas ce que c'est ? Alors, cherche dans le dictionnaire ! »

- «  Va acheter 100 gr. de salive de perroquet, à l'épicerie. » : signification, il faut écouter et ne pas bavarder.

- « Bonjour madame et la compagnie ». Comment saluer poliment en arrivant en classe quand on est en retard ?

 

Vous m'avez donné, sans compter. Je ne savais pas parler un mot de français. Les autres élèves se moquaient de moi. Vous m'avez prise sous votre aile et avec de la persévérance, nous y sommes arrivées.

Vous m'avez donné le goût de la lecture et de la poésie, de la peinture (l'aquarelle), de la broderie, du chant.... Vous m’avez appris le nom de beaucoup de fleurs, d’oiseaux… Vous m’avez fait aimer les animaux.

 

Petite bonne femme, au physique disgracieux, aux cheveux frisés, bleu-argenté, vous auriez pu être croquée par un dessinateur de bande dessinée mais vous avez éclairé ma vie, toute mon existence. Je me souviens de vous, toujours avec bonheur. Encore merci pour tout.