A propos d’un « mur »… 

Publié le par J. C.


L’histoire ne se résume pas à une liste chronologique.

Cela dit, certaines dates, grandes dates, ont marqué, marquent…

et sont passées, passent à la postérité… avec raison.

Le 9 novembre 1989 est une de celles-là !

Ce jour-là, en effet, comme le rappellent par avance

des émissions radiophoniques, des documents télévisuels,

s’est « ouvert » le mur de Berlin et, par là-même,

s’est écroulé tout un système économique et politique

qui, depuis 1917 (révolution d’octobre en Russie)

tentait de rivaliser avec celui des pays dits « occidentaux ».

« Le mur »… un mur… tout un symbole, là-bas comme ailleurs !

N’y a-t-on pas encore recours aujourd’hui, en ce début de siècle ?

Pourtant le temps, toujours, réduit à néant les effets attendus

de cette construction, de cette barrière, de cette frontière !

Certes, au moment de son érection, les arguments des « bâtisseurs »

peuvent, en fonction du contexte, convaincre « la masse »

du bien-fondé et donc de la nécessité de ce type de « défense ».

En réalité, au fond, ce qui s’observe, s’élève, se développe, s’amplifie

c’est l’irrémédiable division, l’irréparable intransigeance

et donc la folle et inacceptable défaite de l’Homme… du moment.

Comme en Allemagne, que reste-t-il, quelques dizaines d’années après,

de cette situation d’enfermement, d’étouffement, de mépris de l’humain ?

Des images ! De bien tristes, bouleversantes et désolantes images !

Et des vies –beaucoup de vies- mutilées, muselées, niées, anéanties !

De même, en revoyant ces foules franchir enfin « le mur de la honte »,

en liesse, pleines de rêves insensés, d’espoir, de liberté, d’avenir,

comment ne pas s’imaginer toutes leurs désillusions, leurs déceptions,

leurs désenchantements, leurs mécontentements, leurs frustrations

quand, au fil des mois, des années, la vraie réalité se révéla

si différente, si décourageante, si amère… Pas pour tous, c’est vrai ! 

D’autres images encore ! Tout aussi parlantes, instructives !

En revoyant, côte à côte, deux chefs d’Etat de cette époque,

l’un, visionnaire, partageant les aspirations de ses concitoyens,

l’autre, intransigeant, campant sur une idéologie dépassée,

comment ne pas, à partir de ce tableau éloquent, plutôt affligeant,

reconnaître que chaque peuple a le « guide », le « chef » qu’il mérite ?

De ce constat, aussi vrai aujourd’hui qu’hier, faut-il se réjouir ?

Faut-il s’en satisfaire ? Mais cela est une autre histoire !

 

 

Publié dans citoyens

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