C’était un soir…
C’était un soir noir et glacial
Où la nuit trop vite s‘installe
Laissant ses ombres tournoyer
Autour des arbres amputés.
Un soir triste, perdu dans la brume,
Tourmenté par un vent violent,
Un soir sans rien que l’amertume
Pour nourrir le vide, le néant.
Un soir enfoui dans le brouillard,
Sclérosé d’ennui, de cafard,
Où l’angoisse traîne sa peine
Et le froid torture les veines.
Un soir où l’on rêve d’Amour
D’un brin de chaleur, d’un discours,
D’une main, d’un souffle, la vie
Quelque part au bout de la nuit.
On se laisse aller au hasard,
Emporté par sa destinée,
Réconforté du seul espoir
Qu’une étoile peut encor briller.
A l’heure où elle doit renaître
La vie se décide à paraître
A l’heure où l’on s’y attend le moins
Elle pointe son nez et revient.
Quand nos regards se sont croisés
Ce soir là j’ai suivi ta route
Le slow de nos jeunes années
A fait la nique à ma déroute.
Ce fut une nuit hivernale
Une nuit noire… blanche… pâle…
Elle restera dans nos esprits
Dans nos cœurs, nos corps pour la vie.