« Case départ »
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« Case départ »
Comme dans un bon jeu de société où l’on jette les dés, le film « Case départ », actuellement sur les écrans de cinéma, nous fait faire un retour vers la case départ… traduction : le passé. Le mot « case » du titre peut aussi nous ramener au souvenir de « la case de l’oncle Tom » qu’on a tous lue dans notre enfance.
Les acteurs principaux sont Thomas N’Gijol et Fabrice Eboué, deux « produits » du Jamel Comedy Club, en l’occurrence des comiques. Ce passé, qu’on évoque, c’est celui de l’esclavagisme, de l’asservissement de l’homme, des travaux de récolte dans les champs antillais de canne à sucre, des colons blancs présomptueux et méprisants envers les indigènes, avec maints préjugés raciaux autour de la traite des noirs.
Le scénario est singulier et tentant : deux frères de couleur, l’un conseiller municipal avec vie, semble t-il, accomplie, l’autre vivant de rapine et de système D, se retrouvent, par la faute d’un mauvais sort jeté par une vieille femme, dans une période pas très fameuse de notre Histoire. On pense bien-sur aux « visiteurs » avec Clavier et Réno… Parfois on rit de bon cœur, parfois on rit jaune aussi. La scène du marquage au fer rouge de l’esclave rebelle est notable, de même que celle où les noirs décident de se révolter.
Je recommande cette pellicule. L’humour, présent et bien porté par les comédiens, nous permet d’approcher cette période glauque et honteuse de notre civilisation.