De l’ombre vers la lumière

Publié le par M. P.

 

 

 

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    De l’ombre vers la lumière

 

J’aime à penser que tout  n’est pas fini

Et même si...après la vie

Il reste le néant

Je veux vivre intensément.

Mais comment faire pour satisfaire le besoin de complétude

Lorsque donner s’affaire avec ingratitude ?

Ce qui est pris, reçu, sans espoir de germer

Rend le sel de la terre insipide et damné.

L’âme de la poésie souffre d’étouffement

Dans les broussailles de l’enfermement.

Mes horizons se perdent dans l’insolent brouillard

D’un misérabilisme spirituel goguenard.

D’une vision obtuse au cœur sourd et blessant

Emerge une lumière infirme, vide de sens.

On s’égare de tout en s’égarant de soi

Dans un entendement aveugle de ses émois.

L’être affadi atteint de cécité mentale

Indécide la foi auspicieuse et vitale

A la survie des hommes, du ciel et de la terre

Embrumée par les larmes sanglantes de la guerre.

Je veux porter en moi les lois de la sagesse

Accordées d’émotions capables de tendresse

Ses tissus lanifères ancrés dans mes atomes

Comblant le vide avide de ses baumes.

Je veux glisser mes doigts sur l’arbre de vérité

Dans la vallée ouverte à l’authenticité

Là où les écureuils côtoient les hirondelles

Où la vue sur la plaine oléicole recelle

De trésors fabuleux aux essences variées.

Je veux marcher là où dansent les oliviers

Là où la pleine lune toise l’eau cristalline

Juste à côté des vignes descendant des collines.

Dans le petit moulin on partage le pain

La brume s’évapore sur le petit chemin

Qui randonne en silence de l’ombre vers la lumière

Comme le baobab s’étirant vers le ciel

 Je veux m’élever vers ce qu’il y a de meilleur

Le répandre au grand jour en semant ses couleurs

Je veux briser les chaînes du pardon essentiel

A la maturation d’un esprit furibond

Dans une mue gracile comme un vol d’alcyon.

Le silence des mots frémissant sur le monde

Dans la contemplation de soi au creux des ondes

Vous projette parfois au cœur de la musique

Dans un état sublime, déférent et magique

Capable d’élargir le coeur en un éclair

Mettant au diapason l’entendement au clair

Ressuscitant nos êtres aux portes du levant

Laissant les asphodèles flirter avec le vent.

               

 

Publié dans poétiques

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