Des Etats-Unis… à l’euro
D’ici, osons, un constat, un point de vue sur la situation politique
aux Etats-Unis suite aux dernières élections de mi-mandat.
D’évidence, le Président Obama ne fait plus rêver ses compatriotes…
Il vient de subir un sérieux revers électoral après, à peine, deux ans
de pouvoir passé à la tête de la première puissance mondiale.
Sans circonvolutions, toujours inutiles et ridicules, il l’a reconnu lui-même.
Cela est à noter parce que plutôt rare et assez courageux de sa part.
Ne reproche-t-on pas, justement aux politiques d’une façon générale
d’user, chez nous aussi, la langue de bois qui entame leur crédibilité ?
Donc, là-bas, les démocrates ont perdu, largement, la majorité
à la Chambre même s’ils ont réussi à la conserver au Sénat.
S’il est vrai que l’administration Obama n’a pas apporté ou pu apporter
les changements promis, attendus et espérés dans la vie quotidienne,
ne serait-ce pas, également, les dures conséquences de la crise
qui ont pesé lourdement sur les résultats de ces élections ?
C’est que, selon certains économistes de renom, grave, inquiétante,
est aujourd’hui la situation économique et sociale de ce grand pays.
En prônant toujours moins d’Etat (qui pourtant régule), moins de solidarité,
en acceptant moins de productions (délocalisations) pour des services,
en rognant sur les salaires ce qui réduit d’autant les consommations,
en conduisant nombre de familles à l’insolvabilité (subprimes), la spoliation,
le néolibéralisme mondialisé trouve là ces limites financières et humaines.
L’on peut dès lors comprendre que les électeurs aient exprimé,
aidé en cela par la campagne virulente des Républicains et celle,
encore plus excessive de leur droite, leur mécontentement dans les urnes.
Du coup, le Président se retrouve encore plus tributaire, « prisonnier »
des Républicains et cette « cohabitation » n’est guère porteuse d’espoir.
La semaine passée, les autorités monétaires (FED) de ce pays ont-elles
vraiment fait preuve d’espoir, de confiance quand elles ont décidé d’ajouter
600 milliards de dollars de rachats de titres de dette publique d’ici 2011 ?
Cela veut dire que leur dette publique a augmenté dangereusement…
et immédiatement, le dollar a baissé par rapport aux autres devises...
et à l’euro.