Dialogue
Poème précédent : Télépathie
- « Je traîne mon corps froid d’un effet triste à voir
Et ce faciès ridé infligé au miroir
D’où mon regard plaintif écorche cette image
D’une vieille carcasse érodée par les âges.
Je pleure, je pleure, je pleure ma jeunesse perdue ».
- « Tu traînes l’âme en peine ta jeunesse vécue
D’autres partis trop tôt n’ont pas eu cette aubaine
De ce corps froid ta main sait réchauffer la mienne
Et ton regard fragile, affectueux et touchant
A gardé ce vert tendre de tes anciens printemps ».
- « Je pleure, je pleure, je pleure mes amours disparues ».
- « Tu traînes l’âme en peine ce passé révolu
D’autres n’ont pas séduit avec autant de charme
L’amour et l’affection, tes deux plus belles armes.
Ton allure princière a gardé son aura
Et tes yeux émeraude toujours le même éclat ».
- « Je pleure, je pleure, je pleure, mes forces s’amenuisent ».
- « C’est ton moral en berne et l’ennui qui te grisent.
A cette heure un enfant, une mère se meurt
D’autres souffrent parfois de froid, de faim, de peur,
De douleurs lancinantes émergeant dans la nuit,
Sans une âme vivante, seuls, face à l’agonie ».
- « Je pleure, je pleure, je pleure et ça me fait du bien ».
- « Crie, écris, hurle, pleure mais vide ton chagrin ».