« ENTRE NOS MAINS »

Publié le par M. G.

« ENTRE NOS MAINS » - 2010-1h28-France

 

Un film documentaire de Mariana OTERO.

 

Bobine de fimConfrontés à la faillite de leur entreprise de lingerie, des salariés, majoritairement des femmes, tentent de la reprendre sous forme de coopérative. Au fur et à mesure que leur projet prend forme, ils se heurtent à leur patron et à la réalité du marché. L’entreprise devient alors un petit théâtre où se jouent sur un ton espiègle, entre soutien-gorges et culottes, des questions fondamentales économiques et sociales. Les salariés découvrent, dans une aventure collective, une nouvelle liberté. Le film de Mariana Otero s'est tourné à Starissima, une entreprise de lingerie féminine située à proximité d’Orléans, constituée majoritairement de femmes.

Ce film est passé au Parvis, à Ibos. Il faut voir le délégué, d’origine maghrébine, user de tout son sens de la communication,  pour arriver à infléchir les avis partagés des salariés.  Il faut observer l’hésitation de certaines ouvrières et leur cheminement dans la réflexion. Ça ressemble à une fiction, tant les gens se livrent et sont filmés au plus près de leur quotidien. On note aussi les divisions des employés,  par secteurs de travail (conditionnement, piqueuses… ), les ouvrières asiatiques étant affectées à certaines taches bien précises. Dès que la Coop fonctionne, le dialogue se rétablit miraculeusement dans toutes les strates de l’usine. Les salutations se font plus nombreuses. Pour info, c’est un acheteur qui  prend les commandes du comité directeur. A la fin du film, on est assailli de questions, et c’est pour ça que ce film social est bon et nécessaire… On sent une tension générée par une tactique du patronat largement répandue, de la préparation, des ménagements suspects... Le produit à lui tout seul incroyablement ironique... Fabrique-t-on des culottes et soutiens-gorges pour se retrouver en petite tenue ? ... Elles se sont si souvent côtoyées de longues heures à leurs postes, ces dames qui rangent ou repassent comme si elles étaient chez elles, lassées mais attentives au sort des collègues récentes. Largesse de vue et esprit vif sous la diction parfois traînante ou la référence au mari... Très justes aussi, ces syndicalistes qui expliquent d'une certaine façon... Mettre son écot dans la balance, il pouvait en résulter une embellie avant les années quatre-vingts.... Mais à présent que les intouchables tapent dans la caisse comme au bon vieux temps des rois et des cours... Fou ce que ça ressemble à une charade : mon premier, donner un mois de ma paie au boss afin que la boîte continue à tourner. Mon second, ciel un repreneur, et ensuite ? Macache !... Il faut aller voir le film.



Publié dans culturels

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