Fera-t-il beau demain ?

Ce matin, dame nature a repris sa couronne de reine. Pas de jaloux ! Elle a habillé tout le village d'une robe blanche de mariée. A perte de vue, sous un ciel gris, tourmenté, les bois, les  près, les toits ont été peints en blanc pour former le cortège. Quel beau paysage ! Au loin, les voitures roulent "au pas", le bruit de leur moteur est estompé par l'épaisseur de la couche de neige. Par la fenêtre on aperçoit les sapins, dans le parc, avec leurs branches qui ploient sous la neige. Ils abritent généreusement tous les petits oiseaux de nos campagnes. Qui dit cervelle de moineau  - ou tête de linotte  - se trompe... Au contraire, ils ont une fidèle mémoire pour se souvenir des lieux où ils trouvent, sans problème, quantité de nourriture pour subsister et affronter le froid.  Les mésanges bleues délaissant, par obligation, les résineux, ont invité, pour un menu  amélioré, leurs cousines, les charbonnières, les nonnettes, les  huppées en partageant la pitance  (les boules de gras et graines mélangées, les madeleines au beurre, les quartiers de  pommes) avec les merles, les verdiers, les chardonnerets, les moineaux espagnols (différents des moineaux domestiques par leur bec épais), les pinsons, les linottes, les bouvreuils -toujours en couple- ; c'est un enchantement de tous les instants. Quant au rouge-gorge, il glane sur le balcon les graines que font tomber les autres oiseaux. C'est "LE PARTAGE  !". Au pied du chêne, on entend le pic Mar, picorer l'écorce. Il frappe très fort avec son bec. Il prend des positions acrobatiques parfois, tête en bas..... 

En regardant vers les Pyrénées, mes yeux sont attirés par un rayon de soleil  qui lèche, comme une flamme, le sommet des montagnes.

Fera-t-il beau demain ?