« Fils à papa… »
Ne nous leurrons pas, des « fils à papa », il y en a eu, il y en a
et il y en aura… encore… toujours. Ne nous voilons pas la réalité !
Des communes, même importantes, n’ont-elles pas été, déjà,
dirigées de père en fils (ou fille)… sans parler du fils « politique » ?
Il n’empêche que la réprobation massive concernant la future élection
du fils cadet du président de la République à l’Epad est sensée.
A juste titre, elle irrite, révolte bon nombre de citoyens de notre pays.
Et heureusement qu’une certaine indignation s’exprime encore !
Loin du bruit médiatique : un tout autre jeune politique, même de l’UMP,
aurait-il des chances, sérieuses, de se retrouver à la tête de cette entité
gérant toutes ces immenses tours du quartier de la Défense ?
Ses collègues de ce riche Conseil Général des Hauts de Seine
accepteraient-ils simplement de laisser ainsi la primeur à la jeunesse ?
Les enjeux ne seraient-ils pas de taille ? Ou au contraire sont-ils énormes ?
Ce « quartier » ne deviendra-t-il pas une pièce maîtresse, un atout essentiel
dans le cadre du projet du « Grand Paris » que préconise l’Elysée ?
Bref, sans doute des raisons qui laissent à penser que cette démarche
s’inscrit bien dans une conception politique globale du pouvoir en place.
D’ailleurs, plusieurs personnalités, proches de l’hôte du palais présidentiel,
n’ont-elles pas aussi, ces derniers mois, et par la volonté du chef de l’Etat,
été nommées à la tête de très grandes structures, entreprises, banques ?
Le pouvoir ? La finance. Les « maîtres du monde » ? Les multinationales.
Et dans ce contexte, il est bon, par ses actes, de tisser sa toile, ses réseaux
et, parallèlement, par des mots, donner des leçons d’éthique*… au peuple.
Mais beaucoup c’est déjà beaucoup et trop c’est vraiment trop !
Comme la corde vient à casser, il arrive que les fautes politiques finissent,
-juste retour des choses- par se payer lourdement… doublement (père, fils).
* Extraits du discours de M. le Président de la République sur la réforme du lycée
La création du lycée, c’est le geste fondateur de notre éducation nationale.
C’est un geste qui signifiait, très concrètement, la fin des privilèges de la naissance.
Cela voulait dire : « désormais, en France, c’est de l’école que sortiront les élites ». Et pas de la naissance.
Cela voulait dire : « désormais, ce qui compte en France pour réussir, ce n’est plus d’être “bien né” : pour réussir, il faut travailler dur, et avoir fait la preuve, par ses études, par son travail, de sa valeur ».