Hommage à Jean FERRAT
Je viens d’apprendre par les médias la disparition de Jean Ferrat.
J'en suis très touchée car j'avais pour lui une grande admiration; d'abord pour l'homme qu'il était,
simple et discret, puis bien évidemment pour le poète, le compositeur, le chanteur, le militant et pour le provincial amoureux de la nature. De son vrai nom Tenenbaum, de
père juif déporté et mort à Auschwitz, Jean Ferrat restera marqué à jamais par cette soif de justice et de liberté. C'était un personnage humble et humain, c'était mon
"Idole". En 1988, je lui avais adressé le poème intitulé "Hommage à Jean Ferrat" que j'avais écrit pour lui (voir à ci-dessous et déjà publié ici : Hommage à Jean Ferrat ). Il m'avait répondu en m'adressant ses remerciements sur une photo dédicacée.
Hommage à Jean Ferrat
C'est grâce à « la montagne » que je l'ai rencontré
Et à chaque occasion, chaque fête ou sortie
J'aime le faire connaître, à ceux qui de leur vie
N'ont jamais eu l'honneur d'entendre ses versets.
Ce poète dont le cœur fragile le fait souffrir
Dégage avec pudeur un amour noble et pur
Pour la terre et les hommes. Quant à notre avenir
Il lui paraît douteux si chaque être s'emmure.
Ses mots et ses pensées ont imprégné mon âme
Révélant à mes yeux son charme et son aura
Ce guide spirituel a élargi la trame
Que la ligne de vie avait tracé pour moi.
C'est pour lui rendre hommage et pour le remercier
Que je m'applique ici à donner la réplique
Car j'aime aussi la vie, « d'envie ou de pitié »
Je cherche la justice et le vraie République.
Et ses « nuits et brouillards » resteront dans l'histoire
« Deux enfants au soleil » sont immortalisés
Ses mélodies superbes gravées dans nos mémoires
Diront toujours « qu'on ne voit pas le temps passer ».
De Jean Ferrat à moi il y a deux montagnes
La sienne... en Ardèche, moi dans les Pyrénées
Mais sur la même route les chemins se rejoignent
Je veux suivre ses pas sur les sentiers tracés.
Dommage que sa plume n'ait pas plus de courage
Pour lui donner l'envol vers un souffle nouveau
Sa visite me manque, parfumée de son âge
J'aurai gravi encor la montagne par vaux.