Hommage à Réné Billères (1/2)

Publié le par J. C.

Hommage à Réné Billères à l'occasion du centenaire de sa naissance.



BILLÈRES (Sylvain, Edouard, René)

Né le 29 août 1910 à Ger (Hautes-Pyrénées)

Décédé le 2 octobre 2004 à Lourdes (Hautes-Pyrénées)

 

Membre de la seconde Assemblée nationale constituante (Hautes-Pyrénées)

Député des Hautes-Pyrénées de 1946 à 1958

Secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil, chargé des relations avec les Assemblées et de la fonction publique du 12 novembre 1954 au 23 février 1955

Ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports du 22 juin 1956 au 13 juin 1957

Ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports du 13 juin 1957 au 14 mai 1958

 

René Billères effectue de brillantes études secondaires au lycée Théophile Gautier de Tarbes de 1921 à 1928 et obtient notamment le deuxième prix de version grecque au concours général de 1927. Licencié ès lettres en 1932, il est reçu agrégé de lettres en 1934 et nommé professeur de lettres dans sa région d'origine, à Mont-de-Marsan, puis à Tarbes.

 

En septembre 1939, René Billères, mobilisé comme lieutenant chef de section d'infanterie au 49ème RI, est blessé et cité pendant la campagne de France et décoré de la Croix de guerre. Fait prisonnier par les Allemands le 23 juin 1940 à Senones (Vosges) il est interné à Sarrebourg puis dans les oflags de Lübben, Munster et Saest. Ne doutant pas de la victoire de alliés, il distrait la profonde tristesse de ses camarades en animant des cours de poésie (Rimbaud), en mettant en scène des pièces de théâtre.

 

De retour de captivité, René Billères sera élu en 1946, député des Hautes-Pyrénées ,de l'Assemblée Générale de la 2ème Constituante. Il siègera à la commission de lEducation nationale jusqu'en 1954 ce qui lui fournit l'occasion de développer lors de chaque discussion budgétaire ses thèses, notamment la nécessité d'une réforme d'ensemble mais aussi l'impératif, pour le gouvernement, de placer l'éducation nationale au rang des priorités :

"La vitalité des peuples et des régimes se mesure très exactement à la qualité de l'intérêt qu'ils portent à deux ordres de questions ; les questions sociales et les questions d'éducation nationale. Je ne suis pas sûr que la solution des questions d'éducation ne soit pas aussi la clé des questions sociales. C'est pourquoi j'ai lancé le cri d'alarme, il y va, mesdames et messieurs, de la nation".

"Le ministère de l'éducation nationale n'est pas un ministère comme les autres. Il a droit à toutes les priorités pour deux raisons simples. Tout d'abord, c'est lui qui tient dans ses mains l'avenir de la France. Ensuite, il n'y a probablement plus d'autre chance, pour une nation comme la nôtre, surtout quand elle ne s'appuie pas sur la masse et sur la quantité, de rester une nation libre".

Ministre de l'Education nationale, il continua à se battre pour mettre en œuvre les principes qu'il avait défendus comme parlementaire spécialisé dans ces questions.

 

(A suivre)




 

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